À In Salah, les douaniers ont mis la main sur un réseau de trafic transfrontalier et réalisé une saisie impressionnante d’or et de devises dissimulés dans un véhicule modeste.
À première vue, rien ne distingue cette Hyundai Accent des milliers d’autres qui sillonnent les routes du Sud algérien. Une voiture normale, une plaque d’immatriculation familière, et un conducteur qui semble avoir tout du citoyen ordinaire. Et pourtant, à In Salah, ce véhicule transportait bien plus qu’un simple réservoir de gaz. Il abritait un pactole soigneusement dissimulé.
Ce 22 avril, les services des Douanes algériennes ont intercepté une cargaison pour le moins inhabituelle. 2,3 kilogrammes d’or brut et plus de cinq milliards de centimes en espèces, soigneusement enfouis à l’intérieur d’une bonbonne de gaz de type Sirghaz.
Saisie de 2.3 kg d’or et 5 milliards de centimes dissimulés dans le coffre d’une voiture à In Salah
L’intervention, menée dans le cadre des missions de lutte contre la contrebande et les flux financiers transfrontaliers, s’inscrit dans un dispositif sécuritaire élargi. Les douanes, en collaboration avec les services de sécurité, ont agi sur la base d’un renseignement ciblé qui pointait vers des mouvements suspects au départ de la wilaya de Tamanrasset, en direction du nord.
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À l’intérieur du véhicule, c’est une cache ingénieuse qui a attiré l’attention des agents. En démontant une bonbonne de gaz aménagée dans le coffre, ils découvrent non pas du carburant comprimé, mais un butin lourd et précieux :
- 2,3 kilogrammes d’or, non transformé, soigneusement conditionné ;
- Plus de 5 milliards de centimes, soit 50 millions de dinars algériens en liquide. Répartis dans des sachets thermosoudés.
Ce modus operandi, qui détourne les objets du quotidien pour masquer des cargaisons précieuses, illustre l’ampleur de l’organisation et la sophistication croissante des filières impliquées dans les trafics illicites à travers les frontières méridionales.
Oran : démantèlement d’ateliers clandestins fabriquant des vêtements LACOSTE contrefaits
Pendant qu’une partie de la contrebande se joue dans le désert, une autre prend racine dans les centres urbains. À Oran, ce sont les agents de la brigade économique et financière qui ont mis à jour deux ateliers clandestins spécialisés dans la confection et la vente de vêtements sportifs contrefaits.
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En effet, l’opération, conduite sous autorisation du parquet de la commune d’El Othmania. Fait suite à une enquête lancée sur la base d’informations faisant état d’une activité frauduleuse. Les policiers ont ainsi découvert deux sites transformés en véritables unités de production illicite. Imitant des articles de la marque française LACOSTE. La saisie a été conséquente :
- 150 vestes et 125 survêtements portant des marques falsifiées ;
- 26 machines à coudre, 4 fers à repasser, 3 machines à couper les fils ;
- 10 rouleaux de tissu et deux machines à presser les étiquettes.
Par ailleurs, les responsables de ces ateliers ont été poursuivis pour plusieurs infractions. Imitation frauduleuse d’une marque déposée, exercice d’activité commerciale sans registre de commerce, absence de facturation et tromperie sur la marchandise.
Deux opérations, un même fléau : les circuits parallèles de l’économie souterraine
Entre les pistes sablonneuses du Sud et les ruelles industrielles d’Oran, les circuits illégaux tracent leurs chemins parallèles. Les services de l’État, de leur côté, multiplient les coups de filet et renforcent la surveillance. Dans un contexte où les enjeux économiques et sécuritaires sont de taille.
En somme, ces deux affaires, bien que distinctes dans leurs modalités, témoignent d’une même urgence. Celle de contrer une économie souterraine qui gangrène les marchés, ruine la confiance des consommateurs. Et affaiblit les efforts de régulation.