Un décret exécutif à l’étude l’ajoutera en tant qu’activité à part entière : L’exportation sera séparée de l’importation

Un décret exécutif à l’étude l’ajoutera en tant qu’activité à part entière : L’exportation sera séparée de l’importation

Cette décision régulera davantage le commerce extérieur et débusquera les pseudo-exportateurs qui, en réalité, s’adonnent à… l’import-import.

L’activité de l’exportation deviendra une branche du commerce extérieur à part entière dans la nomenclature établie par le ministère du Commerce et sera détachée de l’importation. Elle viendra s’ajouter aux six activités économiques arrêtées jusque-là, à savoir la production, le commerce de gros et de détails, les services. Ainsi, les opérateurs qui se prétendent faire de l’import-export et qui, en réalité, s’adonnent à… l’import-import seront désormais débusqués. Cette décision a été prise par le département de Mustapha Benbada afin de mieux maîtriser les exportations. Un décret exécutif a été, d’ores et déjà, préparé et déposé au secrétariat général du gouvernement pour examen.

Le ministre est revenu hier, lors d’une rencontre avec la presse au siège d’Algex, sur le rôle que joue le fonds national pour la promotion des exportations qui, selon lui, a assuré une aide, dans ce sens, d’un montant de 700 millions de dinars en 2013. Se voulant plus précis, M. Benbada a indiqué que le fonds prend en charge, à raison de 25%, les frais de transport des marchandises destinées à l’exportation. Le fonds accompagne également les exportateurs en leur finançant une partie de l’étude de marché dans lequel ils comptent placer leurs produits.

Cette structure garantit aussi le financement de la création des supports informationnels des exportateurs, tels que les sites Web, les CD de promotion… Plus de 80% des frais de participation aux foires et expositions à l’étranger sont payés par ce fonds. Ce dernier participe, en outre, dans le paiement, en partie, des formations des agents aux métiers de l’exportation. Huit marchés de gros d’ici à 2016 qui créeront 30 000 emplois directs. Par ailleurs, la société Magros, qui gère et exploite les marchés de gros des fruits et légumes, compte achever d’ici à la fin 2016 les travaux de huit projets de marchés dont la superficie se situe entre 12 et 30 ha, répartis dans les wilayas de Djelfa, Aïn Defla, Sétif, Mascara, Mila, Biskra, Guelma et Ouargla.

Ils seront édifiés selon les standards instaurés par la FAO. C’est à travers un état des lieux qu’il a été constaté un déficit en ces infrastructures commerciales, puisque seulement 42 marchés ont été recensés à l’échelle nationale. Mais, ces espaces ne répondent plus aux normes requises, notamment en matière de superficie qui varie entre 1 hectare, voire moins, et 7 ha. Si en moyenne, en Algérie, la surface de ces installations est de 2,5 ha, en Tunisie, elle avoisine les 7 ha et elle dépasse les 9 ha au Maroc.

En Europe, en revanche, elle est de 15 ha. L’exemple le plus édifiant est le marché de Rungis en France dont la superficie avoisine les 230 ha, dépassant ainsi celle de tous les marchés de gros en Algérie, évaluée à 100 ha… D’une enveloppe financière de 16 milliards de DA, ces projets créeront, une fois opérationnels, quelque

30 000 emplois directes, soit environ 2 500 à 3 000 postes/marché. Pour le prochain quinquennat, le ministère s’intéressera au volet de la distribution de proximité de détail, dont un programme est déjà arrêté.

B. K.