Tahar Benferhat est décédé vendredi matin à l’hôpital Youssef-Damardji de Tiaret. La terrible nouvelle s’est répandue telle une traînée de poudre pour jeter l’émoi parmi la population locale.
Très vite, anciens joueurs, supporters, ainsi que les proches du défunt se sont agglutinés devant le domicile mortuaire pour présenter leurs condoléances aux deux fils du défunt, Kader et Habib, ou encore aux frères Benaouda, Okkacha, M’hamed et Smaïl. Le wali de Tiaret, Bentouati Abdeslam, accompagné du maire de la ville et du P/APW s’est empressé d’accomplir son devoir envers la famille de celui qu’il a toujours qualifié d’icône du football algérien. Informé à temps, le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Hattab, n’a pas tardé à exprimer sa tristesse en transmettant un message de compassion.
Au fur et à mesure que le temps passait, la foule grandissait aux alentours du domicile familial. Ils sont venus de partout lui rendre un dernier hommage et l’accompagner à sa dernière demeure. Au cimetière, l’odeur de la consternation fusait à flots. Tout comme Medaouar, Megharia, Zaoui, Chemaâ, Selguia, ainsi que les anciens joueurs évoluant alors sous sa coupe, ils étaient tous unanimes quant aux qualités sportives et humaines dont jouissait l’ex-capitaine de l’équipe algérienne. Tahar Benferhat a bel et bien tiré sa révérence en cette fatidique journée du 21 décembre 2018, mais il restera immortel car il a eu l’honneur de marquer l’histoire du football algérien en général, et celle de son club de tous les temps : la JSM Tiaret, en particulier.
Mourad Benameur
D’anciens sportifs témoignent
Abdelkrim Medaouar (président de la LFP) : «Tahar Benferhat…, c’est l’histoire qui parle de lui. J’ai connu en lui la rigueur, la simplicité, la bonté mais aussi le sens de l’humour. C’était un grand Monsieur du football. Il est parti en silence. C’est une perte pour l’Algérie. Paix à son âme.»
Lakhdar Belloumi : «Je suis venu à Tiaret rendre hommage à un symbole de la balle ronde. Le regretté était exemplaire à tous les niveaux. Son parcours à l’échelle nationale et internationale et les joueurs de renommée mondiale qu’il a côtoyés durant sa carrière suffit pour le qualifier. Allah yerrahmou.»
Fodil Megharia : «Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma peine. Pour mieux connaître Tahar Benferhat, il faut retourner à l’histoire. C’était tout simplement une icône. Tiaret et l’Algérie ont perdu une vraie personnalité sportive.»
Chaouch Ferhat (fondateur de la JSMT) : «Tahar était comme mon fils. Je l’ai entraîné jusqu’à ce qu’il a été appelé en sélection nationale. Aujourd’hui, quand je vois tout ce monde, cela prouve que le défunt était apprécié et aimé de tous. Que Dieu lui accorde sa miséricorde.»
Ali Skander : (ancien joueur de la JSMT) : «J’ai joué aux côtés de Tahar pendant dix ans. Aujourd’hui, j’ai mal de le voir partir. J’ai vraiment mal… ».
Propos recueillis par
M. B.
