Un groupe espagnol spécialisé dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) a fait recours à l’arbitrage international contre l’Algérie réclamant une compensation financière estimée à 200 millions d’euros, soit 3200 milliards de centimes.
Selon le journal « El Español » citant des sources de l’Entreprise, il s’agit du groupe « OHLA Obrascón Huarte Lain Amodio » spécialisé dans la construction et les travaux publics. L’affaire du litige concerne des projets ferroviaires réalisés par ce groupe au niveau de la wilaya d’Annaba.
Cependant, il convient de noter qu’il ne s’agit pas que de l’Algérie, puisque le groupe a fait recours à l’arbitrage international contre plusieurs pays dont le Qatar, le Koweït et le Chili, réclamant une indemnisation totale de plus de 1,2 milliard d’euros.
Concernant l’affaire liée à l’Algérie, le journal espagnol a indiqué qu’elle concerne l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Le groupe espagnol a déposé un dossier d’arbitrage international contre elle algérienne en réclamant une compensation financière estimée à 200 millions d’euros, soit l’équivalent de 3200 milliards de centimes selon le taux de change officiel.
La réaction de l’ANESRIF
En outre, le Groupe OHLA avait reçu une proposition de l’ANESRIF estimée à 59,6 millions d’euros, précise-t-on. Sans apporter d’autres détails techniques sur l’affaire, le quotidien précise qu’il s’agit du projet de réalisation d’une ligne de chemin de fer dans la wilaya d’Annaba.
De son côté, la direction de l’ANESRIF affirme que l’affaire existe effectivement au niveau de la Chambre d’Arbitrale Internationale à Paris. Contactée par le quotidien arabophone Echorouk, l’Agence souligne qu’elle a déposé un dossier complet afin d’appuyer sa position dans cette affaire.
Selon des sources citées par le même journal, le groupe espagnol a accumulé énormément de retards dans l’achèvement du projet et a été destinataire de plusieurs mises en demeure par l’Agence. Or, il n’a pas achevé les travaux selon les termes du cahier des charges.
Un autre arbitrage international contre Sonatrach
Après la reprise des travaux par le groupe espagnol au niveau de la ligne ferroviaire Ramdane Djamel à Annaba, il a demandé une mise à jour dans coûts du projet ce que la partie algérienne a rejeté catégoriquement.
Quelques mois avant, le groupe avait annoncé une demande d’arbitrage international contre la compagnie pétrolière Sonatrach, lui demandant de se conformer à un accord d’acquisition de 49% de la participation de Fertial dans les engrais, détenue à la partie espagnole.
Il s’agit selon le groupe d’un accord signé en mars 2019 avec la Sonatrach, selon lequel la Société nationale des hydrocarbures achèterait détenue par la partie espagnole estimée à 34%, en plus de la part de l’homme d’affaires emprisonné Ali Haddad, estimée à 17%, et ce, en faveur de la société Asmidal de Sonatrach.