Patrick Campbell, 33 ans, basé en Sierra Leone et qui arrivait de Paris, est accusé d’avoir voulu servir d’intermédiaire pour vendre à l’Iran 1 000 tonnes d’uranium purifié.
La justice américaine annonce, vendredi 23 août, qu’un homme a été arrêté deux jours plus tôt à l’aéroport new-yorkais John Fitzgerald Kennedy (Etats-Unis). De l’uranium était caché dans la semelle de ses chaussures qui se trouvait dans ses bagages. Patrick Campbell, basé en Sierra Leone, est accusé d’avoir voulu servir d’intermédiaire pour vendre à l’Iran 1 000 tonnes d’uranium purifié [qui doit être enrichi pour être éventuellement utilisé à des fins nucléaires]. Toujours est-il que cela constitue une violation de la législation américaine, et qu’il risque jusqu’à 20 ans de prison et une amende d’un million de dollars.
Lié à la vente d’uranium, d’or, de diamants et de chromite en Afrique
L’homme de 33 ans était sous surveillance depuis mai 2012, depuis qu’il avait répondu à une petite annonce sur le site Alibaba.com, dont l’auteur cherchait à acheter de l’uranium 308. Patrick Campbell avait répondu, sans savoir que l’auteur de la petite annonce était un agent américain des services d’immigration. Son interlocuteur lui avait précisé qu’il voulait acheter 1 000 tonnes d’uranium purifié, destiné à l’Iran, qui devrait être mélangé à d’autres minerais pour voyager. Patrick Campbell avait indiqué qu’il n’y aurait pas de problème, et que la cargaison voyagerait du Sierra Leone au port de Bandar Abbas en Iran, déclaré comme de la chromite.
Dans plusieurs conversations par téléphone, Skype ou emails, Patrick Campbell avait fait valoir qu’il était lié à une compagnie qui vendait de l’uranium, de l’or, des diamants et de la chromite à la frontière du Liberia et du Sierra Leone, selon l’acte de mise en accusation.
En provenance de Paris, il a été arrêté alors qu’il arrivait à New York, en transit pour la Floride où il comptait montrer à son « contact » ses échantillons d’uranium, selon l’acte de mise en accusation. Dans une clé USB, les enquêteurs ont également retrouvé un contact pour la vente et livraison de l’uranium, selon le même document. Le dossier a été transféré à la justice fédérale de Fort Lauderdale (Floride).