Un groupe d’entreprises privées algériennes a sollicité l’expérience autrichienne pour la formation de la main d’œuvre dans le domaine de la soudure. Ce domaine présente d’importantes opportunités d’emploi notamment au Sud du pays où la main d’œuvre est peu qualifiée.
Lors d’une séance d’information sur le système de la formation professionnelle autrichien, organisée hier à l’ambassade d’Autriche à Alger, un groupe d’entreprises algériennes a entamé des discussions avec les responsables de l’institut de formation professionnelle de Graz (BFI) en vue de la réalisation prochaine d’un institut de formation professionnelle spécialisé en soudure. « Nous avons la capacité de former des gens de n’importe quel niveau », a affirmé M. Wilhem Techt directeur général de l’institut de formation professionnelle de Graz. Ce dernier a exposé avec d’autres experts dans la formation professionnelle les méthodes de formation moderne pour toutes les catégories d’âges, les formations adaptées aux personnels des entreprises spécifiques ainsi que la coopération internationale. A cette occasion, Aloisia Wörgetter, ambassadrice d’Autriche à Alger a loué la politique de la formation professionnelle adoptée par son pays qui lui a permis d’enregistrer le plus faible taux de chômage en Europe. Le ministère de la formation professionnelle s’intéresse pour sa part à la formation des soudeurs. M. Osmane Meslouh, inspecteur général au ministre de la formation professionnelle reconnaît qu’il y a des difficultés en matière d’orientation des jeunes vers les métiers de l’industrie lourdes. Il a exprimé à l’occasion de cette rencontre la volonté du ministère de tutelle de former des formateurs en soudure. Une spécialité trop demandée notamment dans les chantiers pétroliers du Sud du pays.
La main d’œuvre qualifiée fait défaut
Pour M. Meslouh les opportunités d’emploi dans ces régions existent, « c’est la main d’œuvre qualifiée qui fait défaut ». Notons que suite à la révolte des jeunes du Sud, le ministère de la formation professionnelle a créé deux nouvelles filières dans ces régions, à savoir pétrochimie et l’hydrocarbure pour répondre aux revendications de cette jeunesse en quête d’un emploi dans les installations pétrolières implantées dans leur région. Cette action répond un l’impératif de disposer d’une qualification pour prétendre à une offre d’emploi. C’est une exigence pour l’embauche des chômeurs du Sud. L’Autriche pourra venir ainsi en aide de l’Algérie en matière de formation dans ces métiers intermédiaires. Il faut noter que le besoin du marché de l’emploi est très important alors que les ouvriers qui maîtrisent les techniques modernes de la soudure se font de plus en plus rares. « Il est toujours difficile de trouver des jeunes qui acceptent de suivre une formation professionnelle », a déclaré M. Wilhem Techt, ajoutant que la rémunération est une solution pour inciter les jeunes à suivre des formations dans l’industrie lourde.