L’Algérie franchit un nouveau cap dans sa stratégie de développement d’une industrie automobile nationale. Après l’usine Fiat, opérationnelle depuis fin 2023, le constructeur sud-coréen Hyundai s’apprête à ouvrir une grande usine de fabrication de véhicules en Algérie.
Ce projet ambitieux, mené en collaboration avec le groupe omanais Saud Bahwan, représente un investissement colossal de 400 millions de dollars.
Prévue pour entrer en production fin 2026, l’usine Hyundai produira plusieurs modèles de véhicules, incluant des SUV low-cost, des utilitaires, des berlines économiques et, à partir de 2028, une petite citadine.
Selon les déclarations d’Al-Mukhaini Bahouan Selman Saad Souhail, représentant du groupe omanais, cet investissement vise à répondre à la demande croissante pour des véhicules abordables, non seulement en Algérie, mais aussi sur le marché africain, voire au-delà.
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Les véhicules fabriqués intégreront également des modèles électriques, s’inscrivant ainsi dans les tendances mondiales de transition énergétique.
Avec une attention particulière portée à l’accessibilité financière, Hyundai ambitionne de conquérir une part significative du marché algérien et africain.
Des milliers d’emplois et un impact industriel majeur
Si l’emplacement exact de l’usine n’a pas encore été dévoilé, le projet promet de générer des milliers d’emplois directs et indirects.
Cette initiative s’inscrit dans la vision de l’Algérie de développer sa chaîne de valeur locale dans les domaines de la fabrication, de la distribution ainsi que celui des services automobiles.
L’implantation de cette usine représente également une opportunité pour l’Algérie d’élargir son ouverture à l’exportation, grâce à sa position stratégique proche des marchés africain et européen.
Un retour stratégique pour Hyundai
Après avoir quitté le marché algérien en 2020, suite à la fermeture de son unité de montage à Tiaret et aux poursuites judiciaires contre son ancien représentant local, le groupe Tahkout, Hyundai effectue un retour marqué.
La marque sud-coréenne a choisi l’Algérie en raison de ses réformes économiques, de la stabilité de son marché et des incitations offertes aux investisseurs étrangers.
Cette nouvelle usine illustre la volonté de Hyundai de contourner les contraintes liées aux importations, tout en renforçant sa présence sur le marché africain en plein essor.
Un tournant pour l’industrie automobile en Algérie
Ce projet témoigne de la transformation progressive du paysage industriel algérien, avec une ambition claire : faire de l’Algérie un hub régional dans le secteur automobile.
L’usine Hyundai, conjuguée à celle de Fiat, marque une avancée stratégique pour le pays, qui se positionne comme un acteur clé dans le développement de l’industrie automobile en Afrique.
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Avec ce projet, l’Algérie et Hyundai ouvrent une nouvelle page prometteuse dans leur collaboration, en misant sur l’innovation, l’accessibilité et le dynamisme économique.
Fin 2026, les premiers véhicules « made in Algeria » sortiront des chaînes de production, symbolisant une étape décisive pour l’industrie automobile nationale.