Malgré les difficultés financières que connaît l’Algérie depuis plusieurs mois et le ralentissement de son marché intérieur, les investisseurs étrangers semblent prêts à s’y installer.
C’est le cas de la société libyenne Mamara Libya, spécialisée dans la production du ciment et des matériaux de construction, qui souhaite monter une cimenterie en Algérie dans les prochains mois. Mais son souci est de trouver d’abord un partenaire algérien qui l’accompagnera dans cet investissement très bénéfique pour l’économie nationale.
Selon le représentant de la société libyenne, Khaled Belaïd, rencontré en marges des travaux du Forum d’investissement algéro-émerati organisé lundi au CIC (club des pins) à Alger, la cimenterie que propose Marmara Libya est unique en son genre en Algérie, puisque, explique-t-il, « elle est à 100% bio ». Avec la technologie de pointe, nous utiliserons les déchets non recyclés à l’image des pneus, ordures pour alimenter les grands fourneaux. Ainsi, le résultat sera bien évidemment 0% pollution.
Notre interlocuteur a précisé que sa société compte investir 200 millions de dollars dans un premier temps pour monter l’usine, mais après le début de fonctionnement, 200 autres seront déboursés. Concernant la capacité de production, elle sera à hauteur de 2 millions de tonnes par an, destinées en premier lieu au marché local et au marché international dans une deuxième étape.
Le même homme d’affaire profite de cette occasion pour faire un appel aux hommes d’affaires et investisseurs algériens, pour mettre une place une politique d’échanges avec leurs homologues libyens, qui selon lui, ont besoin durant cette conjoncture, de l’expertise algérienne. Cet investisseur dira qu’il préfère voir des produits algériens sur les étals libyens plutôt que ceux qui viennent d’Europe, d’Asie, etc.