IL EST CONDAMNE A MORT PAR CONTUMACE EN ALGERIE
Merouane Benahmed, 42 ans, un ancien islamiste, membre de l’ex-Fis-dissous et membre du GIA, condamné pour attentat contre l’ambassade de Russie à Paris, est assigné à résidence dans la commune de Beaupréau depuis maintenant six mois. Le maire écrit au ministère de l’intérieur et demande son départ.
Le maire de Beaupréau dans le Maine-et-Loire en France ne souhaite plus la poursuite dans leur commune de l’assignation à résidence d’un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA), cloîtré depuis six mois dans un hôtel de la ville. Depuis les événements de Charlie Hebdo, sa présence suscite de l’émoi voire de l’indignation parmi les élus de cette ville. Depuis les événements de Charlie Hebdo, sa présence suscite de l’émoi voire de l’indignation et nous estimons qu’après six mois, il est temps de passer le relais », écrit le 23 mai en ce sens au ministère de l’Intérieur», le maire, de Beaupréau, Gérard Chevalier. L’homme s’appelle Merouane Benahmed. Il a fait partie de l’ex-parti islamiste interdit de toute activité en Algérie le FIS –dissous. L’homme est l’objet de plusieurs condamnations.
Il fut condamné à mort par contumace en l’Algérie, qu’il a fui en 1999. Il a également écopé de dix ans de prison en France dans le cadre de l’affaire dite des filières tchéchènes, soupçonnées de projeter des attentats à Paris. Libéré en 2011, il vit depuis quatre ans sous le régime de l’assignation à résidence, la Cour européenne des droits de l’homme ayant refusé son extradition. Il est arrivé en toute discrétion dans la petite ville de Beaupréau, en novembre dernier. Selon le maire de Beaupréau, l’acceptation par la population de la présence de Merouane Benahmed a atteint ses limites à la suite des attentats de janvier. « C’est quelqu’un qui est visible, qui pointe quatre fois par jour à pied à la gendarmerie et bénéficie des services locaux. En janvier dernier, la municipalité avait écrit un premier courrier au ministère de l’Intérieur pour faire part de ses inquiétudes, sans retour de sa part.
Le 13 avril, elle lui a réécrit en demandant officiellement « à passer le relais ». Notons qu’en France, en 2015 seulement, neuf terroristes sont assignés à résidence. Ils sont non expulsables soit parce que des procédures sont encore en cours, soit parce qu’un retour chez eux est jugé trop dangereux. Ces individus sont étroitement surveillés. Ils doivent pointer cinq fois par jour au commissariat. Cependant, ils sont libres de recevoir qui ils veulent à leur domicile, ont le téléphone et internet. Ils sont également logés et nourris au frais de l’État français.
Riad