L’Algérie célèbre une nouvelle reconnaissance internationale. Ce samedi, le ministère de la Culture et des Arts a annoncé que l’UNESCO a officiellement inscrit un manuscrit médical rare, le Livre IV du Canon de la médecine, dans le registre international de la Mémoire du monde. Ce trésor patrimonial est précieusement conservé à la Bibliothèque nationale algérienne.
L’œuvre en question, connue sous le nom de Canon de la médecine – Livre IV, fait partie d’un traité médical rédigé à l’origine par le grand savant perse Avicenne (Ibn Sina). Mais ce manuscrit particulier, soumis par l’Algérie à l’UNESCO, est remarquable non seulement pour sa richesse scientifique, mais aussi pour la personnalité illustre à qui il a appartenu : Mouaffaq al-Din Ibn al-Mutran, également connu sous le nom d’Assaad ibn Elias ibn Jirjis, médecin personnel du célèbre sultan Salah al-Din al-Ayyubi (Saladin), figure emblématique de l’histoire islamique.
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Selon le ministère, ce manuscrit témoigne de manière unique de l’évolution des sciences médicales au Moyen Âge, à une époque où le savoir circulait entre les civilisations sans frontières idéologiques. Le texte médical y est d’une extrême précision, et la qualité de la calligraphie ainsi que les annotations marginales démontrent un haut niveau de maîtrise scientifique.
Une passerelle entre civilisations
Ce manuscrit ne tire pas uniquement sa valeur de son contenu médical. Il reflète aussi une époque où la science servait de pont entre les cultures islamiques et chrétiennes. Le ministère souligne que ce document illustre le rôle central qu’a joué la médecine dans les échanges interculturels, incarnant un héritage scientifique commun à toute l’humanité.
Le fait qu’un tel document soit conservé en Algérie est en soi révélateur de l’histoire riche et multiculturelle du pays, véritable carrefour des civilisations.
L’engagement de l’Algérie pour la préservation du patrimoine
L’inscription de ce manuscrit au registre de la Mémoire du monde s’inscrit dans une politique plus large de valorisation du patrimoine documentaire algérien, entreprise par les autorités culturelles du pays. Le ministère de la Culture et des Arts considère cette reconnaissance comme un hommage au patrimoine intellectuel algérien, mais aussi comme un appel à préserver et à transmettre ces trésors aux générations futures.
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L’UNESCO, à travers son programme Mémoire du monde, vise à protéger les documents uniques ayant marqué l’histoire de l’humanité, en garantissant leur accessibilité et en les intégrant dans les politiques éducatives et culturelles.