Alors qu’on s’attendait à un rush comme chaque année pour s’acquitter de l’achat de la vignette auto, à un mois de son lancement, les propriétaires de véhicules désertent les bureaux réservés.
Sachant qu’audelà du 31 juillet, date de l’ultime délai d’expiration du délai de vente de la vignette automobile au titre de l’exercice 2019 les automobilistes qui ne seraient pas acquittés de leur droit se verront pénalisés. En effet, la vente de la vignette automobile est timide, ne drainant pas grand monde comme chaque année, avons-nous constaté sur le terrain. En effet, depuis son lancement, le 2 juin dernier, les guichets ouverts à cet effet, agences postales et recettes des impôts sont pratiquement désertés par les automobilistes, rares sont ceux qui l’ont déjà acquise. Quelles sont donc les raisons d’un tel revirement ? Sur le terrain, il nous a été donné de constater que quelques bureaux visités jusque-là sont presque vides ! Pour en savoir plus, nous avons approché l’agent tenant l’un des guichets. Ce dernier nous a fait savoirque : « Depuis le lancement de l’opération, nous n’avons pas reçu grand monde. Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas vraiment de pression sur nous. Il faut aussi savoir que tous les types de vignettes sont disponibles.
C’est peut-être parce qu’ils attendent la dernière minute comme chaque année, sachant que le délai est prolongé à 2 mois, au lieu d’1 mois », nous a-t-il expliqué. Quant aux personnes rencontrées, elles ont des avis différents. Parmi elles, il y a celles qui hésitent et temporisent et d’autres qui le font juste pour éviter les problèmes avec les services de contrôle (corps de secrété), quant à la troisième catégorie, elle refuse carrément son achat. C’est le cas de Salim, ce trentenaire qui nous a déclaré qu’il n’est pas convaincu d’une telle opération. « Si je refuse de la payer, c’est parce que j’ai mes raisons « , a-t-il précisé. Tout d’abord, « je rappellerai que c’est l’ancien gouvernement, qui l’a décidé en 1996 pour une année. Cela fait maintenant 23 ans que nous réglons cette taxe. Mais vous voyez l’état de nos routes… », explique-t-il. Mohamed, la soixantaine, de son côté déclare que :
« Je suis obligé de l’acheter pour éviter les problèmes au niveau des barrages des services de sécurité. Et les conséquences sont connues de par tout monde », a-t-il dit. Quant aux hésitants et ceux qui temporisent, se sont ceux qui ont répondu aux appels lancés sur Facebook pour le boycott de cette taxe. « Je temporise pour sonder le terrain, voir la réaction des automobilistes », nous explique cet automobiliste de 42 ans. Selon lui, « l’appel au boycott de cette vignette a eu des échos car durant les années précédentes, il était très difficile d’en dénicher une seule ». Alors wait and see !
IDIR AMMOUR