Selon les sources militaires yéménites qui luttent contre l’agression saoudo-arabe, un navire de guerre a été « partiellement détruit », vendredi soir, sur la côte de Mokha, après avoir heurté une mine, placée sous la mer par les combattants de l’armée et d’Ansarullah. Toutes les personnes à bord ont été tuées ou blessées, rapporte une source militaire yéménite.
À la suite de cette explosion, un groupe d’avions de combat de l’Arabie saoudite ont survolé la province de Taëz. S’agissant des opérations contre les « mercenaires » (ndlr : vocable utilisé par l’armée anti coalition yéménite) de la coalition saoudo-US, « plusieurs soldats de l’armée saoudienne et de ses mercenaires ont été tués et blessés samedi matin par les forces yéménites à l’issue d’une contre-offensive près du passage frontalier d’Olab, à Asir (Arabie saoudite) ».
Les combattants de l’armée yéménite (fidèle à l’ex-président Ali Abdallah Saleh) et d’Ansarullah ont également fait exploser samedi matin un char des « mercenaires » dans la région de Maafer, à Taez, a précisé une source militaire yéménite citée par le site AlMasirah. Par ailleurs, neuf mercenaires de la coalition saoudo-US ont été tués lors d’affrontements avec les militaires de l’armée et d’Ansarullah, à Sarwah, dans la province de Maarib. Dans une autre région de Maarib, les fiefs des mercenaires pro-saoudiens ont été visés par une attaque de l’artillerie de l’armée yéménite.
L’aviation saoudienne massacre 30 civils
Un des rares pays à condamner l’agression contre le Yémen, l’Iran a dénoncé le bombardement, hier, par l’Arabie saoudite, d’un marché au Yémen, faisant des morts et des blessés parmi les civils. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a vivement dénoncé, samedi 11 mars, une frappe aérienne de l’aviation saoudienne sur un marché du Yémen qui a fait une trentaine de morts et des dizaines de blessés parmi les civils.
Bahram Qassemi a compatit à la douleur des familles des victimes de cette attaque. Il a ajouté que prendre des civils pour cible ou qu’opérer des frappes sur des zones d’habitation constituait la violation flagrante des lois internationales. « Attaquer les civils et empêcher les organisations internationales de venir au secours des sinistrés, cela contredit les principes des droits de l’homme. Il revient donc à l’Organisation des Nations unies et d’autres organisations internationales d’ouvrir une enquête au sujet du massacre des civils par les raids aériens de l’Arabie saoudite ».