Un nouveau médicament sera fabriqué localement, L’Algérie économisera 10 millions d’euros

Un nouveau médicament sera fabriqué localement,  L’Algérie économisera 10 millions d’euros

Le Glucophage est un médicament indiqué dans le traitement des diabétiques qui représentent une population de 1,8 million dont 53% ne sont pas diagnostiqués.

Afin de réduire les importations de médicaments, les laboratoires allemands, Merck, et algérien Novapharm vont mettre en production le Glucophage de différents dosages, aujourd’hui, au cours d’une cérémonie officielle qui regroupera les autorités algériennes et allemandes au niveau de l’usine située à Bou Ismaïl dans la wilaya de Tipasa.

Le Glucophage est un médicament indiqué dans le traitement des diabétiques qui représentent une population de 1,8 million dont 53% ne sont pas diagnostiqués. Il sera produit en Algérie à partir d’aujourd’hui suite à la concrétisation d’un projet de joint-venture entre le groupe pharmaceutique allemand Merck et le laboratoire algérien Novapharm. Grâce à une capacité de production de 300 millions d’unités de vente par an destinées au marché algérien, l’unité de production située à Bou Ismaïl, localité distante de 40 km à l’ouest d’Alger, va contribuer à augmenter les capacités de production nationale et à réduire le taux d’importation.

La valeur de l’investissement s’élève à 5 millions d’euros et va permettre à l’Algérie d’économiser quelque 10 millions d’euros d’importations et créer 200 postes d’emplois. Cette opération entre dans le cadre du renforcement des activités du groupe allemand en Algérie et consolide ainsi son engagement. Cet intérêt pour les soins contre le diabète est en corrélation avec les études internationales, invitant à repenser l’accroissement du diabète dans les villes. Une nouvelle étude novatrice menée par l’University College London (UCL), dans le cadre du partenariat Cities Changing Diabetes, montre que des facteurs socio-culturels tels que la pression horaire, le temps de déplacement et l’endroit où vous habitez jouent un rôle important dans la vulnérabilité au diabète.

Les conclusions de la plus importante étude au monde sur le diabète urbain, menée dans cinq villes qui ensemble comptent 60 millions d’habitants, suggèrent que les villes doivent reconsidérer leurs stratégies d’aménagement urbain et de santé publique afin de répondre à l’essor de cette maladie car plus de 400 millions de personnes dans le monde sont atteintes de diabète et plus des deux tiers d’entre elles vivent dans des villes. Novo Nordisk s’est engagé à investir plus de 20 millions de dollars en ressources spécialisées et en fonds de recherche dans Cities Changing Diabetes d’ici 2020. Les résultats ont été présentés hier aux participants lors d’un sommet international à Copenhague.

L’étude internationale menée par l’University College London remet en question les connaissances scientifiques actuelles concernant le développement rapide du diabète dans les villes. Les résultats suggèrent que dans les villes du monde entier, les facteurs socio-culturels jouent un rôle beaucoup plus important dans la propagation de l’épidémie qu’on ne le pensait car plus des deux tiers des 400 millions de personnes atteintes de diabète dans le monde vivent dans des zones urbaines.

L’étude réalisée pendant un an, dans le cadre de Cities Changing Diabetes, un partenariat public-privé-universitaire unique, a cherché à mieux comprendre ce qui rend les personnes vulnérables au diabète de type 2 dans les villes, afin d’apporter des solutions à l’un des défis actuels de santé publique les plus urgents. Pour examiner cette question complexe, plus de 550 entretiens ont été réalisés avec des personnes à risque et diagnostiquées diabétiques dans cinq grandes villes: Copenhague, Houston, Mexico, Shanghai et Tianjin.