Les promoteurs du projet prévoient la mise en place d’un service d’orientation des malades.
«Fini le bricolage», répétait sans cesse Abdelmalek Boudiaf dans chacune de ses sorties. C’est contre toute attente ce qui se dessine à la faveur des tas de mesures perceptibles sur le terrain.
La carte sanitaire est donc à revoir de bout en bout, notamment dans la wilaya d’Oran dont les patients sont, dans plusieurs cas, contraints de subir de longues attentes en se rendant en urgence dans les services hospitaliers. La santé dans toutes ses composantes constitue un casse-tête chinois pour laquelle les responsables hiérarchiques se sont lancés dans la réforme et la modernisation des structures sanitaires locales, à commencer par la transformation des services des urgences du CHU Benzerdjeb en groupement d’urgences regroupant plusieurs spécialités comme la neurochirurgie, la pédiatrie, le service des maladies pulmonaires et respiratoires, etc. Ce groupement d’urgences sera également doté de blocs opératoires, de laboratoires d’analyses, d’un service de réanimation ainsi qu’un service dédié au diagnostic préliminaire équipé de tous les outils haut de gamme.
Pour accompagner les patients venant de tous les coins de l’Oranais, les promoteurs du projet prévoient la mise en place d’un service spécialisé dans l’orientation des malades. Dans le cadre de cette nouvelle politique entrant dans le cadre de la réforme de la carte sanitaire de la wilaya d’Oran, le service prenant en charge les diabétiques, qui est déjà mis en place, est fin prêt pour accueillir les patients. Le tour viendra ce mois-ci aux maladies internes et gastriques qui seront prises en charge dans ce nouveau service lequel sera également domicilié dans ce nouveau pôle des urgences. Idem pour les maladies contagieuses et les urgences spécialisées dans les maladies pédiatriques. D’autres prestations entrant dans le cadre de cette nouvelle stratégie suivront dès la fin des travaux. Il s’agit entre autres du service de prise en charge en urgence des accouchements, celui qui revêt une importance capitale.
Le projet, qui a mûri depuis l’arrivée de Abdelmalek Boudiaf à la tète du département de la santé et de la réforme hospitalière a été mis en exécution depuis déjà trois mois. Les délais quant à la réception de ce projet géant sont fixés à 36 mois. Dans un passé récent, plusieurs ministres se sont relayés à la tète du département de la santé, annonçant des transformations pharaoniques. Rien n’a été fait. Pis, certains personnels, notamment ceux syndicalisés, sont devenus indomptables, voire indéboulonnables malgré leur gestion catastrophique du secteur dont les prestations étaient au plus bas niveau. Si tel ou tel chef de service est facile à rencontrer pour un petit entretien ou encore une petite réclamation, l’accès à son bureau est souvent frappé d’interdiction imposée souvent par des agents de gardiennage et de surveillance.
Pour le malade devant séjourner dans un hôpital d’Oran, il est facile de trouver place dans un hôpital grâce à la précieuse intervention d’une femme de ménage ou encore grâce à un agent de gardiennage. Les transformations annoncées et mises en oeuvre par le ministère de la Santé visent donc la remise sur les rails d’un secteur abandonné depuis plusieurs décennies, laissant le personnel livré à son triste sort en faisant tout seul face aux coups de gueule des familles et des proches des malades souffrant d’atroces douleurs, attendant de longues heures dans les couloirs des services des urgences dans le but de se faire ausculter ou encore soigner. Le nouveau pôle des urgences permettra de prendre en charge rapidement les victimes des accidents de la circulation, des accidetns domestiques et d’autres malades évacués en urgence. Aussi, la nouvelle carte sanitaire adoptée définit les responsabilités de tout intervenant dans le traitement du malade.
