Les frères Kouninef, actuellement en prison pour des affaires de corruption, sont rattrapés par une nouvelle affaire. Il s’agit d’une affaire d’un projet de dessalement de l’eau de mer au niveau de la wilaya de Tlemcen.
Selon des sources proches du dossier, les deux frères hommes d’affaires Réda et Tarek Kouninef devront être entendus par le juge instructeur de la 6e chambre du pôle pénal spécialisé du tribunal Sidi M’hamed. Leurs noms ont été de nouveau cités dans suite à de lourds soupçons de corruption.
L’affaire concerne la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer à Souk Tlata dans la Daïra de Bab El Assa dans la wilaya de Tlemcen. Les accusations concernent des contrats de vente douteux et des transferts illégaux de fonds à l’étranger estimés à plus de 8 millions de dollars.
Il convient de noter que la station de dessalement de cette ville côtière a été réalisée en partenariat entre le groupe singapourien ‘Hyflux’, le groupe malaisien ‘Malakoff ‘et la société Sonatrach, selon la règle de partenariat d’investissements 51/49, tandis que les contrats d’achat étaient confiés à la société des frères Kouninef.
Un projet qui a coûté au trésor public 251 millions de dollars
Selon les informations citées par la même source la station a est entrée en vigueur en 2011, avec une production initiale de 160 000 mètres cubes par jour et a coûté au trésor public 251 millions de dollars. La station est ensuite tombée en panne en octobre 2019, perturbant l’approvisionnement de 20 communes de la wilaya, comptant plus de 300 000 habitants.
Une fois l’enquête préliminaire achevée, le dossier a été transféré au Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre les crimes économiques et financiers au tribunal de Sidi M’hamed. Selon les données dévoilées à ce propos, les enquêtes ont été menées sur les contrats d’acquisition d’équipements en devise et surfacturations.
Pas moins d’une vingtaine de personnes seront auditionnées parmi des Algériens se trouvant actuellement en prison pour d’autres affaires, en attendant que l’instruction soit étendue vers d’autres personnes de nationalités étrangères, et si nécessaire avoir recours à des commissions rogatoires.