Un drame familial d’une violence rare s’est joué cette semaine dans la commune de Meftah, à Blida. Une directrice de lycée et sa fillette de huit ans ont été retrouvées mortes dans leur domicile. Nouveaux prolongements dans l’affaire…
Le principal suspect, présenté ce jeudi devant le procureur de la République près le tribunal de Larbaâ, n’est autre que le père de famille… et un policier en poste dans sa wilaya d’origine.
Il y a des crimes qui fendent le silence, d’autres qui figent le sang. Celui survenu dans la paisible localité de Meftah appartient à la seconde catégorie. Ce mardi 8 avril, le quartier d’El Safsaf s’est brutalement réveillé au son lugubre d’une sirène.
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Ce que l’on croyait être un banal appel d’urgence s’est révélé être le prélude à une affaire macabre. Celle de l’assassinat d’une femme de 38 ans, directrice du lycée « Madi », et de sa fille, étranglée sous les yeux du tueur. Il s’agissait de son propre père.
Un policier en uniforme assassine son ex-femme, directrice de lycée, et leur fille de 8 ans dans un logement de fonction à Blida
Selon les éléments de l’enquête, le policier, originaire de la wilaya de Jijel, portait l’uniforme de la sûreté nationale. Marié depuis plusieurs années à la victime, le couple avait eu trois enfants, avant que les dissensions et les conflits domestiques ne poussent la directrice à demander le divorce.
Par ailleurs, une fois ce dernier prononcé, elle a été mutée de Jijel à Blida, où elle occupait le poste de directrice dans un nouveau lycée. Elle vivait alors dans un logement de fonction situé dans la cité AADL du quartier El Safsaf.
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Cependant, cette tentative de recommencement n’aura duré que deux mois… Ce jour-là, l’ex-mari s’est présenté dans la cité, après avoir été aperçu rôdant à proximité, un objet dissimulé à la main. Le gardien du site, intrigué par son comportement, a prévenu la police municipale, redoutant un acte dangereux. Une crainte malheureusement justifiée.
D’après les premières constatations, le suspect a fait irruption au domicile de son ex-épouse, l’a agressée au couteau, l’égorgeant de manière atroce. Sa fille, âgée de 8 ans, présente sur les lieux, a tenté de s’interposer. L’homme l’a alors étranglée. Asthmatique, la fillette n’a pas survécu.
En outre, dans le lycée où elle exerçait, la consternation est totale. Les collègues décrivent une femme « discrète, bienveillante, soucieuse de ses élèves malgré le peu de temps passé parmi eux ». De plus, plusieurs proches rapportent qu’elle autorisait malgré tout son ex-conjoint à voir les enfants. Respectant ses droits de visite malgré les tensions.
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Enfin, le policier, selon des sources proches du dossier, a présenté des signes de troubles psychologiques depuis plusieurs années. Transformant leur vie conjugale en terrain miné. Il a mal vécu la séparation, et encore plus la réinstallation de son ex-femme à Blida, qu’il considérait comme une rupture définitive.
