Un programme électoral sous forme d’échéancier pour Ali Benflis

Un programme électoral sous forme d’échéancier pour Ali Benflis

C’est ce lundi 17 Mars que la candidat à la présidentielle, Ali Benflis, a décidé de lancer sa campagne électorale. Première étape : Mascara, pourquoi ce choix de ville ? Et bien selon, un proche de Benflis, c’est tout à fait symbolique puisqu’il s’agit d’aller se « ressourcer dans le berceau de l’Emir Abdelkader, fondateur de l’État algérien moderne ».

À Mascara, Ali Benflis ne s’est pas contenté de donner son programme électoral. En effet, le candidat a choisi de livrer un vrai échéancier, avec ses engagements et les délais de mise en œuvre de ces derniers. Par exemple, sur le plan politique, Ali Benflis, a promis que dès le début de son mandat, il ferait réviser la constitution dans le but de restaurer la limitation à deux quinquennats pour les présidents de la République. Le candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2004 a également déclaré, vouloir ouvrir un dialogue avec l’ensemble de la classe politique. D’ailleurs, selon lui, le chef du gouvernement doit émaner soit du parti ou de la coalition de partis majoritaires au Parlement.

À ce propos, sous la présidence de Benflis, le parlement devrait avoir plus de prérogatives pour le contrôle des missions du gouvernement. Et les syndicats ainsi que les associations seraient eux plus libres. Le candidat s’engage même à réviser les procédures de création d’associations et à simplifier les procédures d’agrément des ONG et des syndicats. Enfin Ali Benflis, promet qu’il prendra les mesures qu’il faut pour garantir la liberté de la presse et l’ouverture de l’audiovisuel.

D’un point de vue économique, le candidat Benflis, s’engage à réviser le plafond de participation des actionnaires étrangers dans certains secteurs dès la Loi de finances 2015. Selon lui, « la règle (49/51) n’a aucune justification économique » surtout pour les secteurs comme l’industrie manufacturière, la transformation agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie ou encore les services informatiques. Cependant, Benflis, compte maintenir la limitation de la part du capital étranger dans les secteurs stratégiques.

Concernant les investissements d’entreprises algériennes à l’étranger, le candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, compte réformer le règlement de la Banque d’Algérie qui régit la circulation des capitaux. Benflis prévoit « d’autoriser les personnes morales de droit algérien à investir dans des entreprises étrangères dans les pays avec lesquels l’Algérie aura signé une convention fiscale et les pays jouissant de normes de transparence fiscale et bancaire permettant une traçabilité des investissements ».

Enfin, en matière de création d’entreprises, Benflis dit vouloir réduire les délais de traitement et d’obtention des autorisations requises. Selon lui, c’est ce qui  permettra à  court terme, à l’Algérie de figurer parmi les pays les plus attractifs du bassin méditerranéen. Et pour finir, Ali Benflis promet de réduire le taux d’imposition des entreprises à 20% dès 2015 et de réformer la loi sur la monnaie et le crédit.