Le projet de construction d’un complexe sidérurgique à Jijel que devait mener le groupe égyptien El Izz Steel a été gelé par l’Etat en raison des événements survenus le 12 novembre 2009 au Caire lors du match de football entre l’Algérie et l’Egypte et la crise financière internationale.
C’est ce qu’a déclaré le jeudi 27 mai, le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements Hamid Temmar, cité par l’APS. Le ministre s’exprimait en marge d’une séance de l’APN.
Le complexe en question est d’une capacité de 1,5 million de tonnes de rond à béton par an. C’est un investissement de 1,25 milliard de dollars. «Nous avions entamé les discussions avec El Izz mais les événements entre l’Algérie et l’Egypte, suite au match de football, et la crise économique internationale ont conduit au gel total du projet», a-t-il expliqué, ajoutant que «trois nouvelles offres» pour la réalisation de projets sidérurgiques à la zone industrielle de Bellara, près de Jijel, sont «à l’étude» au niveau de son département.
«Nous sommes en train d’étudier trois offres des groupes Mitsui (Japon), ArcelorMittal (Inde) et Cevital (privé, Algérie) pour la réalisation de ces projets sidérurgiques», a-t-il révélé. Mais la superficie limitée de la zone (quelque 500 hectares) ne nous permet pas d’accepter plus de deux d’entre eux, a-t-il précisé.
Les événements provoqués par le match du Caire a par ailleurs été à l’origine de départs volontaires de travailleurs égyptiens, notamment dans le secteur de la pétrochimie. Environ trois cents d’entre eux, émargeant à une société opérant dans la pétrochimie dans la zone d’Arzew, avaient définitivement quitté l’Algérie. Ces expatriés avaient été remplacés par des Algériens.
En dehors des hydrocarbures et du bâtiment, les sociétés égyptiennes sont mollement présentes en Algérie.
Dans le secteur pétrolier et dans la pétrochimie, notamment dans les engrais, les Egyptiens avaient fait un forcing, ces dernières années, en essayant d’accaparer des parts de
marchés. Plusieurs accords ont été d’ailleurs signés. Une société mixte a déjà été créée. Elle est appelée à engager des projets en matière d’exploration pétrolière et gazière en Algérie et en Egypte.
Cette entité, si elle arrive à faire des découvertes, mettra en route une vingtaine de millions de dollars d’investissements. Dans le domaine du commerce, les Egyptiens se sont effacés depuis les incidents du Caire. Ils ne prendront pas part à la Foire internationale d’Alger qui s’ouvrira le jeudi 3 juin.
Par Youcef Salami