L’administration algérienne va vers la numérisation de toutes les données personnelles des citoyens.
En effet, cela va du passeport biométrique à la carte d’identité nationale, en passant par les documents administratifs et la carte chifa pour terminer par les empreintes génétiques.
Justement, cette procédure d’empreinte génétique (ADN) a été testée pour la première fois chez nos hadjis qui s’apprêtent à aller aux Lieux Saints de l’islam.
Dans ce sens, il est à rappeler que la principale nouveauté de cette campagne du Hadj-2016 est que des prélèvements ADN sont effectués sur tous les hadjis sur instruction du ministère de tutelle pour faciliter les identifications nécessaires en cas de décès dans les Lieux Saints. Ces prélèvements ont été décidés par les autorités sanitaires en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses suite à la dernière bousculade de Mina survenue durant le Hadj-2015. Plusieurs dépouilles des victimes de cette bousculade meurtrière n’ont pas pu être identifiées par les autorités saoudiennes.
Un fichier local des prélèvements ADN des pèlerins sera mis en place, à partir de cette année, par les services sanitaires. Des prélèvements sont ainsi effectués sur les ongles et le cuir chevelu des futurs pèlerins.
L’expert en technologies et de l’informatique et de la communication, Younès Grar, nous déclara que la vies des Algériens sera rythmée par les évolutions technologiques. Cela va des caméras dans les institutions, dans les rues et même dans les mosquées qui vont accroître le climat de sécurité à l’identification des auteurs de délits à travers leurs téléphones cellulaires ou leurs ADN.
En outre, il a déclaré que l’Algérie va commencer à prélever l’ADN des nouveau-nés pour l’étendre ensuite à tous les citoyens. Dans ce sens, un projet de loi relatif à l’utilisation de l’empreinte génétique dans les procédures judiciaires et l’identification des individus a été adopté récemment.
Selon le ministre de la Justice, cette loi sur l’utilisation de l’empreinte génétique permettra à la justice d’opérer un bond qualitatif dans l’utilisation des procédés scientifiques en matière de preuve, en ajoutant que le texte définissait les catégories à soumettre aux analyses de l’empreinte génétique, les personnes habilitées à faire les prélèvements, les services agréés pour faire les analyses ainsi que les conditions et limites d’utilisation de l’empreinte génétique.
Par ailleurs, il est précisé qu’en vertu de ce texte, un service central de l’empreinte génétique sera créé et placé sous la supervision d’un magistrat, rappelant l’existence actuellement de deux services distincts, le premier relevant des services de la Gendarmerie nationale et le second de la Sûreté nationale.