La question du régime spécial de retraite privilégiant les ex-cadres supérieurs de l’État, vient d’être remise sur la table des débats au niveau du Conseil de la nation.
C’est le sénateur du FLN Abdelouahab Benzaim qui a abordé la question lors d’une séance consacrée aux questions réponses au conseil de la nation.
Selon lui, ce régime spécial de retraite qui privilégie les anciens hauts cadres de l’État, dont notamment les anciens ministres, alourdi davantage le déficit dont souffre la caisse nationale des retraités CNR.
Intervenant en présence du ministre du Travail et de la sécurité sociale El Hachemi Djaaboub, le sénateur a dénoncé ce régime de retraite en se demandant si « La CNR est réservée au peuple algérien ou bien aux anciens hauts responsables, anciens ministres et ex-élus ? ».
Dans les détails, le sénateur Abdelouahab Benzaim déplore que chaque ancien haut responsable (ministre, wali, élu, cadre), « prend indûment le droit de 200 salariés ». « Je ne dis pas que ceux-là n’ont pas droit à la retraite mais ils ne vont pas attendre jusqu’à leurs 65 ans », a-t-il encore dénoncé.
À l’adresse du ministre du Travail, El Hachemi Djaaboub, le sénateur dira qu’il faut avoir « l’audace politique de soulever ce problème pour une plus grande égalité sociale ».
Inégalité injustifiée
Le membre du conseil de la nation estime pas normal, le fait qu’un « ministre, un élu ou un haut cadre, soit nommé ou élu pendant une durée de deux ans pour qu’une fois démis de ses fonctions il continue à toucher ses 20 ou 30 millions de centimes ».
Et ce, au moment où un « salarié doit attendre jusqu’à l’âge de 65 ans pour toucher sa retraite ». Selon lui, « le déficit est là. Et on nous parle d’austérité ».
Le sénateur du FLN, va encore plus loin, en évoquant l’énorme inégalité dans les années de services des simples employés et des hauts responsables.
À l’adresse du premier ministre cette fois-ci, il déclare : « Est-il raisonnable, qu’un responsable occupe un poste, pour une durée de 2 à 3 ans, et qu’une fois démis de ses fonctions il continue de bénéficier d’un salaire jusqu’à la fin de ses jours ».
Dans la même lancée, « il estime plus judicieux qu’un haut responsable démis de ses fonctions retourne à son ancien poste d’origine jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge légal de la retraite ».