La levée des subventions de l’État sur les produits de large consommation n’est pas passée sans faire de vagues au sein des syndicats. Comme à son habitude, le secteur de l’éducation fait encore une fois entendre sa voix, réclamant une revalorisation des salaires des enseignants.
Après les grèves instaurées par le Cnapeste, cette fois ci c’est au tour de l’Union nationale des personnels de l’Éducation et de la Formation (UNPEF) de lancer un appel aux autorités. Ce message intervient quelques jours seulement après l’adoption par le parlement, avec ses deux chambres, de la nouvelle loi de finances.
Pouvoir d’achat : appel à revaloriser les salaires
Dans une déclaration faite au média arabophone El Chourouk, Abdelouahab Al Amri Zoukar, le secrétaire national chargé de l’information et de la communication au sein du l’UNPEF, affirme que les travailleurs du secteur de l’éducation nationale guettent les augmentations des salaires que le gouvernement va opérer afin de renforcer le pouvoir d’achat qui va prendre un coup du suite à la levée des subventions.
Le même intervenant indique que la politique de l’état concernant les salaires doit être « entièrement » revue. Le syndicaliste appelle notamment à réviser la valeur du point indiciaire, mais aussi celles des primes et des compensations. Selon M. Zoukar, le point indiciaire doit être revu à la hausse de 50 %, la prime pédagogique de 15 à 60 %.
Ces augmentations visent à permettre à un enseignant novice, fraichement diplômé de l’école supérieure, à tire d’exemple, de bénéficier d’un salaire minimum de 65.000 dinars, explique le syndicaliste qui souligne qu’actuellement, le salaire de cet enseignant ne dépasse pas les 34.000 dinars.
Le même intervenant confie que le salaire des enseignants du primaire et du CEM ne dépassent pas les 34.000 dinars. Il appelle les autorités à vite mettre en place l’observatoire national du pouvoir d’achat et à revoir la loi 90/14 concernant la liberté syndicale.