Une 43e greffe de rein a été pratiquée avec succès par l’équipe médicale du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a indiqué lundi à l’APS le Pr. Ahmed Bougueroura, chirurgien, chef du service de néphrologie.
La greffe a profité samedi à un jeune homme de la ville d’Eulma (Sétif) souffrant d’une insuffisance rénale jugée très sévère, a précisé ce praticien, rappelant que trois patients âgées entre 21 et 58 ans, résidant à Batna et Sétif, avaient également subi avec succès des interventions similaires, vendredi dernier par le même staff médical du CHU de Batna.
Les 43 patients qui ont subi depuis le début de l’année en cours une opération de ce type sont « tous en bonne santé », a encore affirmé le Pr Bougueroura.
Pour ce praticien, « la transplantation rénale, encore dans une phase embryonnaire en Algérie, doit bénéficier d’une stratégie de développement dans la mesure où elle a un intérêt non seulement médical mais aussi économique ».
Le Pr Bougueroura a mis en exergue la nécessité de développer la transplantation rénale en Algérie car elle reste, selon lui, la « méthode de choix » pour traiter l’IRC (insuffisance rénale chronique) puisque le traitement par hémodialyse « implique une lourde charge financière, outre ses répercussions négatives sur les dialysés, tandis que la transplantation permet au patient de recouvrer sa santé et de retrouver une vie quasi normale ».
Aujourd’hui, ce type de greffe est « techniquement maîtrisée » et devrait devenir, dans peu de temps, une pratique hospitalière ordinaire et à part entière en Algérie », a estimé le chef du service de néphrologie du CHU de Batna où 50 transplantations ont été programmées pour 2015 (contre 21 en 2014).
Au jour d’aujourd’hui, quelque 100 dossiers de patients insuffisants rénaux sont en attente d’une greffe dans cette wilaya où 500 malades subissent des séances d’hémodialyse dans 10 centres spécialisés situés au chef-lieu de wilaya, à Ain Touta, à Merouana, à N’gaous, à Barika et à Arris, a conclu la même source.