OUARGLA – Les intervenants à un workshop organisé mardi à Ouargla sur le développement de l’oléiculture en zones sahariennes ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une approche filière pour assurer le développement de cette spéculation agricole à travers l’intégration et la synergie de l’ensemble des acteurs.
Les intervenants, dont des experts, enseignants-chercheurs et professionnels venus de différentes wilayas du pays, ont plaidé, au terme des travaux de cette rencontre intitulée « l’oléiculture en zones arides, réalités et perspectives », pour la formation, l’accompagnement technique et la création de cellules de vulgarisation pour sensibiliser et orienter les agriculteurs locaux.
Ils ont insisté aussi sur la nécessité d’établir un diagnostic sur la situation de l’oléiculture en zones sahariennes et la réalisation d’une unité spécialisée (laboratoire) pour s’occuper du développement de cette filière, en plus de la création de pépinières en recourant à la biotechnologie et la valorisation de l’impact de l’incorporation des grignons d’olive dans l’alimentation du bétail (ovins, bovins et camélidés) dans ces régions.
Le conférencier Hocine Doufane de l’Université Mouloud Mammeri (Tizi-Ouzou) a estimé que la réussite d’un projet relatif au développement de la filière oléicole en régions arides dépend essentiellement du comportement de tous les acteurs sur l’ensemble de la chaîne de la filière oléicole.
Cette démarche, qui permettra d’obtenir un produit de qualité qui réponde aux exigences des consommateurs et qui soit compétitif sur le marché mondial des matières grasses, nécessite un suivi de toutes les étapes de la filière, du stade de la production jusqu’au produit final, a-t-il expliqué.
La surface réservée à l’oléiculture à l’échelle nationale en 2015 était de plus de 406.571 ha avec un effectif de 56.314.777 oliviers, dont 32.314.075 arbres productifs, soit un taux de 57 %, a indiqué Faiza Bensayah, cadre au Commissariat au développement de l’agriculture en régions sahariennes (CDARS, Ouargla).
Dans le Nord du pays, l’oléiculture est concentrée au niveau de sept principales wilayas (Béjaia,Tizi-ouzou, Bouira, Bordj Bou Arreridj, Jijel, Sétif et Mascara), dont la région centre représente un taux de plus de 75 % de la superficie oléicole de ces sept (7) wilayas, a-t-elle ajouté.
Concernant les régions sahariennes, Mme Bensayah a fait savoir que la superficie oléicole s’étendait, la même année, sur 12.973 ha avec un effectif de 3.409.308 oliviers dont 2.920.978 en masse et 488.330 en isolés, sachant que le nombre d’oliviers productifs est de 1.673.619 arbres, soit un taux de 49 %.
Pour le classement des premières wilayas productrices dans le Sud du pays, Biskra occupe le premier rang avec une superficie plantée de 4.245 ha, soit 33 % de la superficie totale du sud, alors que la wilaya d’El Oued vient en deuxième position avec une superficie de 3.000 ha (23 %) et celle de Laghouat en troisième place avec une superficie de 2.082 ha (16 %), selon la même source.
Ce 6ème workshop a pour objectif d’échanger les expériences, transmettre le savoir-faire et les connaissances scientifiques de développement de cette filière adaptée aux zones arides, afin de booster la pratique de cette activité agricole et d’améliorer ses techniques, selon les organisateurs.
Organisée par le département des sciences agronomiques relevant de la faculté des Sciences de la nature et de la vie de l’Université Kasdi Merbah d’Ouargla, cette rencontre s’est articulée autour de quatre (4) thèmes principaux, à savoir « La situation de l’oléiculture en zones sahariennes », « Les variétés d’olives cultivées dans ces zones », « Les techniques culturales et la protection phytosanitaire » et « La valorisation et la transformation des olives ».