Décidée à la veille du ramadhan, avec effet rétroactif à partir du mois de mai, cette augmentation concernera près de deux millions de retraités.
C’est une bouffée d’oxygène. Une augmentation de 7% des pensions et des allocations de retraite sera effective dès le mois en cours. La décision sera appliquée avec effet rétroactif à partir du mois de mai dernier.
Ce n’est pas une rumeur. L’annonce en a été faite par le premier responsable du secteur, Tayeb Louh, en marge de la séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier à l’APN. Qui bénéficiera de cette augmentation?
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé qu’elle touchera près de deux millions de retraités. «Cette augmentation au profit de plus de 1900.000 bénéficiaires a été décidée en vertu d’une décision ministérielle relative à la revalorisation des pensions et allocations de retraites, signée mercredi», a-t-il ajouté en guise d’assurance.
A combien seront portées les pensions? Le ministre n’a pas donné de précision. Il s’est juste contenté de préciser que cette revalorisation coûtera une enveloppe de 10,64 milliards de DA au Trésor public.
Il écarte tout éventuel déséquilibre de la Caisse nationale des retraites. «La revalorisation des pensions des retraités prend en compte les équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites», a-t-il précisé.
Cette augmentation sera d’un grand soulagement pour les retraités surtout qu’elle intervient à la veille du Ramadhan.
Même si cette rémunération est en-dessous des revendications de la Fédération de retraités, il n’en demeure pas moins que quelques sous de plus soulageront quelque peu la charge des pères de famille.
Lors de son dernier congrès, la Fntr a proposé une augmentation de 10% pour ceux ayant pris leur retraite après 1996 et 12% pour ceux qui l’ont sollicitée avant.
Le ministre a rappelé que les pensions et allocations de retraite ont été augmentées de 5% en 2009.
Les revalorisations annuelles des pensions de retraite ont évolué de 50% entre 2000 et 2009, a indiqué jeudi, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh. Le ministre ne s’est pas arrêté là, il a présenté une rétrospective de l’évolution des revalorisations depuis 2000.
«Parmi les mesures prises en faveur des retraités durant la période 2000-2009, figurent notamment les revalorisations annuelles des pensions et allocations de retraite qui ont évolué de 50%», a-t-il rappelé. Ces mesures ont porté également, souligne-t-il, sur la revalorisation exceptionnelle de 5% des petites pensions et allocations de retraite en 2009 conformément aux orientations du président de la République, parallèlement à la revalorisation annuelle de 2009 au profit de 1 320 962 bénéficiaires.
M.Louh a également rappelé l’octroi aux retraités et à leurs ayants droit du système du tiers payant pour l’achat du médicament auprès des pharmacies et pour les soins de santé auprès du médecin traitant.
Toujours à propos des retraites, M.Louh a fait savoir que le projet du dossier relatif au régime de retraite est «prêt» et comprend une série de mesures liées à sa réforme. «Le dossier est actuellement au niveau du Premier ministre», a-t-il précisé. M.Louh a souligné que les nouvelles mesures proposées dans ce dossier «ne concernent pas l’âge de la retraite normale (60 ans) prévu dans notre législation nationale».
Ainsi, il a réitéré que l’âge de retraite fixé à 60 ans ne sera pas remis en cause. L’âge de retraite ne sera pas prolongé à 65 ans comme c’est le cas en France. Le ministre a également rappelé que trois commissions issues de la 13e tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) chargée des dossiers des allocations familiales, des mutualités et de la retraite avaient été installées en décembre 2009.
La réunion de la tripartite, qui devait se tenir au courant du mois de mars dernier, n’est toujours pas à l’ordre du jour. C’est le dossier des statuts particuliers qui entrave ses travaux.
Nadia BENAKLI