L’enquête menée depuis plus de deux mois par la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Bir-Mourad-Raïs sur la secte Ahmadiya, basée dans le Grand-Alger, a été fructueuse.
En effet, la Gendarmerie nationale a annoncé, hier, que sept membres de ladite organisation, âgés entre 30 et 50 ans, ont été arrêtés dans la commune de Saoula.
Cette opération s’est soldée également par la saisie d’un lot important de matériel informatique, de tracts et d’ouvrages glorifiant la secte Ahmadiya dans le monde et en Algérie où ce groupuscule religieux venait d’établir des bases pour recruter davantage de jeunes pour renforcer ses rangs.
Pratiquant des rites religieux dans des lieux inappropriés et accomplissant des rituels étranges, dans plusieurs domiciles dans la commune de Saoula, sur les hauteurs d’Alger, ces “militants” de l’ahmadisme étaient financés depuis plusieurs capitales étrangères, et ce, en sus des collectes illégales de fonds dans plusieurs quartiers de la capitale. Aussi, indique la même source, il aura fallu repérer les lieux fréquentés par les adhérents à cette secte et les localiser avec justesse avant de procéder, après finalisation des procédures juridiques, à la perquisition de leurs domiciles et à la saisie de matériel informatique et d’une quantité considérable de CD, d’ouvrages et de copies de communications de chefs de ladite secte, ainsi que des ouvrages de propagande. Lors de l’interrogatoire, ces individus ont reconnu leur appartenance à la secte et la pratique secrète de ses rites depuis 2008. Les mis en cause ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal de Boufarik pour atteinte à l’islam, collecte de dons sans autorisation, détention de documents de propagande attentatoire à l’islam, pratique de rites religieux dans des lieux inappropriés et atteinte à la personne du prophète Mohammed (QSSSL). En 2013, les autorités algériennes avaient réagi après le démantèlement d’une secte à Blida, indiquant qu’il s’agit d’une “secte subversive à caractère confessionnel” et qui avait publié, en 2013, un communiqué faisant valoir son autorité et ses objectifs en Algérie pour instaurer une république islamique au nom du printemps arabe. Le ministère des Affaires religieuses n’avait pas tardé à réagir et avait averti que la secte Ahmadiya constituait “l’une des ramifications du colonialisme occidental et des services de renseignements étrangers, chargée d’espionner les pays arabo-musulmans”. Basée à Londres, cette organisation avait jeté son dévolu sur l’Algérie et ses adeptes ont sérieusement inquiété les autorités religieuses et politiques, allant jusqu’à formuler une demande pour bâtir une première mosquée en Algérie.