La France va bientôt revoir sa politique de délivrance des visas, notamment pour les consulats situés dans les pays où est délivré le plus grand nombre de ce sésame. Selon un communiqué rendu public par le ministère français de l’Intérieur et le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, le Comité interministériel sur l’immigration et l’intégration, réuni le 6 novembre dernier, a annoncé la création de la Commission stratégique des visas, instance associant ces deux ministères.
Celle-ci est “chargée d’examiner et d’arrêter des mesures et orientations en matière de politique des visas au regard des trois objectifs de celle-ci, à savoir la prévention du risque sécuritaire, la maîtrise des flux migratoires et la promotion de l’attractivité et des échanges”, a indiqué le communiqué, révélant que ladite commission s’est réunie pour la première fois jeudi dernier pour faire un état des lieux et prendre les décisions inhérentes à cette nouvelle politique.
Ainsi, indique la même source, “la Commission a décidé de la mise en place de nouveaux mécanismes de coordination entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour assurer un suivi plus étroit de la délivrance des visas, en particulier dans les consulats situés dans les pays où est délivré le plus grand nombre de visas”, affirmant que cette mesure intervient dans “un contexte de progression du nombre de visas délivrés, qui témoigne de l’attractivité de la France”.
Autre nouveauté et pas des moindres, cette instance a dressé un bilan des outils mis en place en septembre dernier pour assurer un échange d’informations “plus systématique” entre les préfectures sur le territoire français et les consulats à l’étranger.
Du reste, la même commission a annoncé le déploiement du système d’information “France-Visas” qui, selon la même source, “doit conduire sous deux ans à une gestion dématérialisée de la délivrance de visas, ce qui permettra une efficacité accrue. À terme, l’ensemble des démarches pourront être effectuées par voie électronique. Seul le recueil des éléments biométriques exigera une présence du demandeur de visa”.
FARID BELGACEM