Une conférence nationale avant la fin 2015 pour évaluer le système LMD

Une conférence nationale avant la fin 2015 pour évaluer le système LMD

Après avoir reconnu que le système licence-master-doctorat (LMD) n’a pas atteint les objectifs escomptés, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé depuis Ain Defla, qu’une conférence nationale pour l’évaluation de ce système sera organisée avant la fin de l’année en cours.

« Cette conférence a pour objectif d’évaluer le système LMD mis en place en Algérie en 2004 en vue de remédier à ses carences et renforcer ses aspects positifs », a indiqué M. Hadjar lors d’ un point de presse à l’issue de sa visite à l’université Djillali Bounaâma de Khémis Miliana.

Le ministre a, dans ce contexte, fait état de l’organisation, dès la prochaine rentrée universitaire, de rencontres auxquelles prendront part les étudiants ayant opté pour le système LMD, la « famille universitaire », les organisations estudiantines ainsi que les responsables d’entreprises économiques.

« Même dans le cas où un système donné est adopté dans de bonnes conditions, il n’en demeure pas moins que son évaluation est nécessaire au regard des changements rapides dans les domaines des sciences et de la technologie mais aussi de l’influence de l’aspect socio-économique sur le fonctionnement de l’université », a-t-il souligné.

M. Hadjar a, par ailleurs, fait état de la prise, dès la prochaine rentrée universitaire, de mesures visant à créer un « climat de stabilité encourageant le travail serein » au sein de l’université au profit des étudiants, des enseignants et des travailleurs.

Selon lui, ces mesures vont permettre de surmonter les « problèmes » propres aux campus universitaires qui « infectent » le climat général et empêchent le bon déroulement du processus d’enseignement, relevant que la mission dévolue aux étudiants et aux enseignants doit se limiter au seul domaine scientifique et pédagogique.

Le rôle joué par l’université en matière de développement socio-économique, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de la prise en considération, par ces espaces de sciences et de recherche, des spécificités propres à chaque région en vue de dynamiser le développement local.

« Les recteurs doivent absolument introduire des spécialités ayant un rapport direct avec la vocation de leur région mais aussi qui tiennent compte de l’environnement socio-économique afin que l’université puisse véritablement rayonner sur la société entière », a-t-il soutenu.