L’Algérie a autorisé les Etats-Unis à filmer et cartographier tous les sites miniers existants sur le territoire algérien. Du Sud au Nord, de l’Est à l’Ouest, rien ne sera ignoré des experts américains qui pourront, dès lors, mettre noir sur blanc la carte géographique du pays avec ses montagnes, son désert, ses plaines, ses grandes agglomérations et ses installations militaires.
Après avoir accordé aux Américains le bénéfice de six grandes concessions agricoles au sud du pays, le gouvernement algérien a procédé à la signature d’une lettre d’intention entre l’Agence algérienne du service géologique (ASGA) et le service géologique des Etats-Unis (USGS).
Cette lettre d’intention vise à l’établissement d’un accord de coopération dans les domaines de la géologie, de la géophysique, de la géochimie, de l’hydrologie, de la télédétection et des systèmes d’information géographique. Le document a été signé du côté algérien par Mohamed Tahar Bouarroudj, président du comité de direction de l’ASGA, et du côté américain par Michael Foose, directeur Afrique et Moyen-Orient de l’USGS en présence d’Abdesselam Bouchouareb et de Mme Joana A.
Polaschik, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Algérie. Cette coopération permettra, selon un communiqué du ministère de l’Industrie, d’établir la cartographie et l’inventaire des ressources minérales de régions à très fort potentiel minier afin de permettre l’identification de régions très favorables à la découverte de nouvelles ressources à très forte valeur ajoutée. Cela par l’utilisation de nouvelles techniques jamais utilisées en Algérie dans la recherche minière.
Ces prises de vue, qui seront réalisées à partir de drones en association avec le Centre national de cartographie (CNC), un organisme qui dépend du ministère de la Défense, sont régies par le code de l’aviation civile, qui interdit par principe l’enregistrement d’images aériennes de beaucoup de zones sensibles du pays.
L’attitude du gouvernement algérien est d’autant plus troublante que déjà une partie des cartes a été réalisée par les Soviétiques avant la désintégration de l’URSS. Incapable de regarder les citoyens en face, le gouvernement a pris en catimini, de nouvelles mesures destinées à étendre la surveillance du territoire et par ricochet de la population.
Evidemment, les drones civils ne sont pas destinés uniquement à filmer les endroits sensibles, mais également à rendre compte des choses qui ne sont pas visibles à l’œil nu. Un modèle autonome, aérien, permet d’aller dans des endroits où l’homme ne peut se rendre et mener certaines opérations de façon plus efficace. Filmer et observer.
Ils savent tout faire et dans tous les domaines.
C’est une décision grave qui engage l’avenir du pays et la sécurité du citoyen. Sur cette question de sécurité, le gouvernement n’a pas jugé utile d’associer le Parlement, qui a son mot à dire, ni et encore moins l’opposition.
La décision de confier à un organisme américain de filmer et de cataloguer tous les sites miniers (or, phosphate, pétrole, uranium etc.) a été prise dans un silence absolu. Seul un communiqué du ministère de l’Industrie en fait état. Le pays sera alors sous la surveillance permanente du « Big Brother ». Ceci va permettre à des organes officiels étatiques américains de collecter des informations relatives à la cartographie générale du pays, ses points sensibles et ses points faibles.
Plus clairement, les organes de surveillance US auront un œil ouvert sur des accès qui, non seulement permet aux agences de consulter des informations ultra-sensibles, mais leur donnent accès de façon ininterrompue et totale à l’ensemble des renseignements réunis.
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