Une délégation d’hommes d’affaires catalans à Alger La LFC 2009 n’inquiète pas les investisseurs espagnols

Une délégation d’hommes d’affaires catalans à Alger La LFC 2009 n’inquiète pas les investisseurs espagnols

Pour les hommes d’affaires espagnols, en général, et les chefs d’entreprise de la Catalogne, en particulier, l’Algérie est un partenaire stratégique.

A priori les Espagnols ne sont nullement dérangés par les dernières mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, concernant l’investissement direct étranger. “Il n’y a pas lieu de s’alarmer”, a indiqué, hier, le conseiller économique et commercial d’Espagne à Alger, M. Febrel Melgarejo, en s’adressant aux chefs d’entreprise espagnols, notamment de la Catalogne, qui participaient au Forum de coopération organisé à l’hôtel Sofitel à Alger, par la Chambre de commerce de Barcelone et Acc10, en présence du président du gouvernement autonome de la Catalogne (Generalitat), M. José Montilla, de l’ambassadeur d’Espagne à Alger et du ministre de l’Innovation, des Universités et de l’Entreprise de la Généralité de Catalogne et en l’absence du ministre de l’Industrie et de la Participation, M. Hamid Temmar, pourtant prévu dans le programme.

M. Inigo Febrel Melgarejo a indiqué que son pays, l’Espagne, a eu dans le passé à recourir à ce type de mesures. “Il faut s’adapter à la législation algérienne”, a ajouté l’ambassadeur d’Espagne à Alger, relevant le potentiel “énorme” de l’économie. Pour les hommes d’affaires espagnols en général, et les chefs d’entreprise de la Catalogne en particulier, l’Algérie est un partenaire stratégique. “Nous n’avons jamais eu de conflit majeur, peut-être des frilosités sur un sujet ou un autre. L’Algérie est un partenaire privilégié, un partenaire politique et économique de premier ordre”, souligne l’ambassadeur d’Espagne. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne ne cessent de s’amplifier, le président du Forum des chefs d’entreprise, M. Hamiani, affirme que les importations algériennes sont passées de 900 millions de dollars à 3 milliards de dollars. Les exportations de notre pays vers l’Espagne ont enregistré une croissance beaucoup plus importante. Elles ont évolué de 3,4 milliards de dollars en 2004 à 9 milliards de dollars en 2008. Cependant, 98% des exportations sont constitués d’hydrocarbures. L’Espagne est le quatrième fournisseur de l’Algérie. Du coup, l’ambassadeur d’Espagne à Alger plaide pour la diversification du partenariat. “L’Algérie ne doit pas seulement constituer un marché pour les entreprises espagnoles”, indique-t-il. Et pour la Chambre de commerce de Barcelone, l’Algérie a toujours été une zone d’action prioritaire. Sur les 120 entreprises espagnoles, établies en Algérie, une soixantaine est catalane. Parmi elles, on peut citer Gas natural, (énergie), Sociedad de validacion de Siestemas (pharmaceutique) et TEC 4 (génie civil). La relation historique qui lie la Catalogne et l’Algérie : l’immigration croissante d’origine algérienne et les investissements que les entreprises catalanes réalisent dans le territoire algérien devraient servir pour rapprocher davantage deux pays qui sont géographiquement très proches. En effet, à peine une heure de vol sépare Alger de Barcelone, deux villes qui sont aussi reliées par voie maritime. La proximité géographique entre la Catalogne et l’Algérie et leur position privilégiée dans l’espace méditerranéen sont à l’origine du fait qu’Algériens et Catalans partagent une partie de leur histoire.

Pour les responsables espagnols, les 60 entreprises qui ont accompagné le voyage du président du gouvernement autonome de la Catalogne, relevant des secteurs des transports et de la logistique, les industries, les services, le BTP et l’environnement, est une preuve de l’intérêt que portent les opérateurs économiques espagnols pour l’économie algérienne. Un intérêt appuyé par des expériences de partenariat réussies. C’est le cas du partenariat entre la société privée algérienne Fruital, détenue par la famille Othmani et la société espagnole équatoriale Coca-Cola Bottling Compagny détenue par la famille Daurella. Il y a aussi les exemples de Carinsa Algeria, de groupe Idom et de ROS Roca. Tous les représentants de ces entreprises ont exprimé leur satisfaction d’être sur le marché algérien.