“Une dynamique concrète et évolutive” affirme le DG de l’ANDI

“Une dynamique concrète et évolutive” affirme le DG de l’ANDI

La baisse du nombre de projets d’investissements, enregistrée auprès de l’ANDI durant le 1er trimestre 2011, a été largement compensée par les montants investis qui ont plus que doublé, selon un bilan de l’Agence nationale de développement des investissements obtenu par l’APS.

Au total 1.758 projets ont été déclarés au 1er trimestre 2011, contre 3.713 projets à la même période 2010, en baisse de 1.955 projets, selon l’ANDI qui relève une compensation de ce recul des projets inscrits par le montant financier global des investissements engagés qui a atteint 376,7 milliards de dinars.

A en 2011 contre 135,5 milliards de dinars au 1er trimestre 2010. Les projets déclarés devraient générer quelque 20.300 emplois directs, selon le bilan de l’agence, qui relève « la persistance de la prédominance des investisseurs nationaux ».

Malgré la baisse du nombre de projets, la situation reste « bien meilleure » car ces projets sont « diversifiés et structurés »car placés sur des secteurs industriels de transformation et tirant avec eux le secteur des services, selon les explications de l’agence, qui s’attend à une « bonne année 2011 » en matière d’investissements.

La conclusion de l’ANDI se base sur les intentions d’investissement enregistrées depuis le mois de mars dernier, notamment après l’entrée en vigueur des mesures prises par le Conseil des ministres pour relancer les investissements.

Le mois de mars a enregistré à lui seul 317,8 milliards de dinars d’investissements, soit presque 9 fois le montant de février (36 milliards) et 14 fois celui de janvier (22,6 milliards).

Les récentes mesures prises lors des deux Conseils des ministres au profit des investissements et de l’environnement des affaires en général (accès au financement, au foncier, facilitations, mise à niveau des entreprises, etc), « ont contribué à donner une dynamique concrète et évolutive aux investissements », a souligné le DG de l’agence, M. Mohamed Mansouri.

Les signaux forts émis à l’endroit de la communauté d’affaires et des investisseurs « ont constitué indéniablement une sorte de garantie et ont suscité l’adhésion à l’acte d’investir sans pour autant que les investisseurs recherchent exclusivement des avantages liés par exemple au financement », dira le responsable de l’agence.

A ce propos, M. Mansouri a relevé un élément positif, il s’agit du relèvement du ratio d’autofinancement atteignant plus de 73%. Ce qui laisse présupposer un recours au crédit de l’ordre de 26% seulement et constitue de ce fait « un élément positif déterminant dans la canalisation de l’épargne intérieure vers l’investissement ».

Traditionnellement le rapport fonds propres/crédit était l’inverse, selon le DG de l’agence pour qui « cette nouvelle tendance marque à l’évidence « un signal fort ».

Au plan de la répartition régionale des investissements, l’agence note « une distribution classique mettant en avant les régions métropoles du nord suivies des régions intérieures et du sud et consacrant encore la tendance lourde comparative sur la préférence des territoires métropolitains au détriment des régions hors métropoles ».

Les régions Nord, du Sud Est et des Hauts Plateaux Est accaparent 87% des projets d’investissement déclarés et concentrent 97% du volume financier en générant 90% des emplois directs.

Les régions des Hauts plateaux-Ouest et Centre du Sud-Ouest et du grand Sud ont attiré 13% du total des projets correspondant à seulement 3% du volume financier global et générant 10% des emplois.

Toutefois, « le fait nouveau réside au niveau des disparités entre les régions intérieures qui tendent à s’amenuiser », relève l’ANDI qui cite l’exemple la région de Annaba qui a réalisé de « bonnes performances », surclassant Alger et le « Top five » (cinq premiers) des métropoles au plan national au cours de ce 1er trimestre.

Concernant les projets d’investissements déclarés par activités, les Transports sont toujours en tête avec 927 projets soit 53% de l’ensemble, suivis du BTPH avec 367 projets (21%), les Services avec 218 projets et l’Industrie avec 210 projets soit 12% chacun. D’autres secteurs ont attiré peu de projets d’investissement tels que la Santé, Tourisme et l’Agriculture représentant globalement 1,5% de l’ensemble des activités investies. Toutefois, les montants financiers alloués changent le classement précédent puisque c’est l’industrie qui engage une enveloppe conséquente soit 65% par rapport à l’ensemble, suivie des Services (24%) et le BTPH (6%) et les Transports (4,7%).

Ce sont les projets structurants qui marquent les investissements et ce sont ces derniers qui procurent des emplois durables, commente le responsable de l’ANDI.

Par ailleurs, l’ANDI indique que le fait d’instituer désormais la production d’un titre de registre du commerce lors de la déclaration d’investissement a fait « chuter le nombre de projets mais a permis dans le même temps d’élaguer les déclarations fantaisistes ».

En 2010, l’ANDI avait enregistré 9.499 projets d’investissements pour une valeur de 479 milliards de dinars.