Une enquête révèle l’ampleur de la consommation de la drogue dans les lycées et les universités

Une enquête révèle l’ampleur de la consommation de la drogue dans les lycées et les universités

La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), dirigée par le Pr Mustapha Khiati a célébré à sa manière la journée internationale de lutte contre la drogue en rendant publique une enquête sur la consommation de la drogue en milieu scolaire et universitaire. Cette enquête a ciblé les collèges et lycées de la capitale ainsi que 13 universités.

Elle a été menée le mois de mars 2015 sur un échantillon de 8.645 élèves, dont 47 % de garçons et 53% de filles âgés entre 10 et 20 ans. Les chiffres sont effarants : 26, 4% des lycéens consomment quotidiennement la drogue contre 27 % d’étudiants. Ce qui est aussi impressionnant, c’est la variété des drogues avec des appellations qui ne manquent pas de fantaisie.

« Zetla , hchich, kif el moualadj, ectasie, hamra, batman, bayda, la roche, artane, superman, cafard, domino, l’extra, rivotril, paracétamol, nixsta, ghilia, bkhrour, patex, Madame courage, harfak, yabssa, chocolat, essence, 333 ,BRI, tramadol, bassal el baoulia, rozino, plato, warda, al ghalia, ghabra, chouchna, haloua, chaussette, la verte, madame la pharmacienne, arrouche, kitil, harfak, cocaïne, héroïne, alcool ». C’est autant de marques que les sondés affirment consommer.

Dans cet échantillon, les filles représentent une proportion de 14%. Le comble est que tous les sondés admettent que la consommation de la drogue, si elle leur permet de s’arracher à la dure réalité, ne règle pas les problèmes. Pire : ils sont convaincus qu’elle représente un danger pour leur santé.