Une équipe d’avenir à qui on peut faire confiance

Une équipe d’avenir à qui on peut faire confiance

Un fait extraordinaire s’est déroulé lundi soir à Alger immédiatement après le match Algérie-Allemagne. Des centaines de supporters ont défilé dans les rues de la capitale alors que leur équipe nationale venait d’être battue et éliminée de la Coupe du monde.

Cette réaction avait une explication : ces gens venaient de vivre un match haletant de 120 minutes durant lequel il n’a pas manqué grand-chose à leurs joueurs pour que ce soient eux qui passent.



Ce que l’on peut dire de notre côté c’est qu’après trois matches contre l’équipe d’Algérie, l’amical de 1964, celui du Mondial de 1982 et celui de ce lundi 30 juin 2014, l’équipe d’Allemagne n’est toujours pas parvenue à s’imposer dans le temps règlementaire.

Effectivement, si dans le 8e de finale de Porto Alegre les Allemands sont parvenus à gagner, ils ont, tout de même, eu recours aux prolongations car durant les 90 minutes de jeu règlementaires ils ne sont jamais parvenus à prendre le dessus sur leurs adversaires.

Des adversaires qui nous ont surpris  en même temps que le monde entier par leur courage et leur abnégation. Grâce à ces deux qualités ils ont mis en échec l’une des équipes les plus fortes de la planète, celle que les observateurs ont placée parmi les grands favoris de ce Mondial.

Dans ce match, où les Allemands partaient avec les faveurs des pronostics, les Algériens ont sorti le grand jeu au point de mener la vie dure à leurs vis-à-vis.

C’est peu dire que les Allemands ont souffert avant de trouver l’ouverture. Ils ont été mis à la peine par un Onze algérien qui aura prouvé que sa place dans ces 8e de finale n’était pas du tout usurpée.

Un gardien libéro

Ce Onze aura mérité tous les éloges pour son combat. Il a fait honneur à son pays mais également à l’Afrique et au monde arabe car, répétons-le, il a fait suer l’ogre allemand jusqu’à le faire douter de la qualification.

Les regards hallucinés des coéquipiers de Muller durant le match témoignaient du grand stress qui les avait gagnés, eux, qui ne savaient pas comment contourner la défense algérienne ou prendre en défaut un Mbolhi carrément en état de grâce, ce qui lui a valu d’être désigné meilleur homme du match par la FIFA.

Mais les Allemands n’ont pas eu que le problème du réseau défensif algérien à résoudre. C’est que les Verts ne se sont jamais privés d’aller taquiner la défense des Allemands lors de nombreuses occasions.

S’ils étaient parvenus à ouvrir le score, il ne serait pas trouvé une seule personne à contester ce fait, même dans le camp adverse.

Quand un gardien comme Neuier se transforme,  plusieurs fois, en libero pour aller colmater les brèches ouvertes par les joueurs algériens dans le système défensif de son équipe, cela démontre combien ils ont su, eux aussi, malmener leur adversaire.

Malheureusement, ils ont pris un but d’entrée de jeu dans les prolongations à un moment où ils n’étaient pas encore en place.

Ce fut cette courte période de déconcentration qui leur a été fatale et qui leur a coûté la qualification pour les quarts de finale.

Ils n’ont pas à en rougir car ils sortent la tête haute de ce Mondial durant lequel ils ont démontré que leur équipe était l’une des toutes premières du continent africain si ce n’est la première.

Il s’agit d’une équipe jeune qui a, donc, de l’avenir et le plus proche est cette CAN 2015 qui se profile. Elle est capable, si elle joue comme elle l’a fait au Brésil, de réussir là un bon coup. Il faut lui faire confiance.