Une famille algérienne composée de 5 personnes nécessite au minimum 81 751.14 DA par mois pour vivre convenablement, d’après une étude menée par le Snapap et le CGATA.
Cette étude, publiée mardi dernier, prend en compte la totalité des dépenses mensuelles pour un foyer composé de 5 personnes, et ce pour les besoins de base seulement. Avec un montant de 62 734 DA par mois en 2015 et 73 217 DA par mois en 2017, il y a eu une évolution de 12%, notamment causée par la constante dégringolade du dinar algérien, menant à un quasi effondrement du pouvoir d’achat du citoyen algérien, sans oublier la crise sanitaire et économique mondiale causée par le coronavirus.
Un constat assez alarmant, qui risque d’augmenter d’avantage avec l’approche du mois du Ramadan, où les dépenses se multiplient rapidement avec les différents besoins.
Selon l’étude en question effectuée par les deux syndicats, la grande partie de ce budget mensuel est consacrée vers l’achat des produits alimentaires et les frais de logement avec un montant estimé en moyenne à 31 100 DA et 22 630 Da par mois. Le reste du budget est réparti entre les soins médicaux et les frais de scolarité des enfants avec un montant de 5 271 DA et 1 250 DA mensuels.
Par ailleurs, l’étude explique en annexe que « les aides exceptionnelles du gouvernement octroyées aux petits métiers durant la pandémie n’ont été touchées que par 5% des concernés ».
De plus, il est à noter que pas moins de 70 % des salariés font partie du secteur privé, ce qui constitue un changement depuis les années 80. Le document précise également que « 50% des emplois sont informels, et plus de 6 millions de personnes travaillant dans les secteurs de l’agriculture, du bâtiment, de la transformation ne sont pas déclarées et n’ont pas de couverture sociale ».
Une flambée des prix de nombreux produits alimentaires
Le prix de la sardine atteint des sommes records. En effet, le prix de ce produit alimentaire s’élève actuellement à 1 000 Da le kilo, soit 25 000 Da le prix de la caisse au niveau du port d’Alger ce jeudi.
Les prix de l’huile de table font également l’objet d’une hausse sans précédent depuis plusieurs jours, ce qui a amené le groupe Cevital à réagir dans le but de clarifier ce sujet. Selon le communiqué de la société, cette hausse « ne concerne pas uniquement les huiles, elle touche également d’autres produits comme les pâtes alimentaires et le lait ».