Une française de 76 ans, mariée à un algérien sans le savoir, depuis 16 ans !

Une française de 76 ans, mariée à un algérien sans le savoir, depuis 16 ans !

Elle se croyait célibataire… à 76 ans, Josiane Grattepanche, une retraitée parisienne assure pourtant qu’une telle mésaventure lui est arrivée et qu’elle vient tout juste de la découvrir, seize ans plus tard, qu’elle était en fait mariée en 1999, à un algérien, né à Oran , nommé, Lahouari T. L’état civil confirme de son côté qu‘un mariage a bien été célébré entre les deux individus à Hauts-de-Seine en France.

C’est un ami de Josiane qui a alerté la vieille dame en tombant sur un extrait d’acte de naissance qui traînait à son domicile. En marge du papier administratif indiquant la naissance de Josiane Angèle Grattepanche en juin 1939 à Cambrai (Nord) figure une mention manuscrite : « Mariée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le 18 août 1999, avec Lahouari T. » « Je ne savais pas que tu étais mariée… » ; s’étonne l’ami de la retraitée. Elle tombe des nues. « Mais je ne connais pas ce monsieur. » À la mairie de Rueil-Malmaison en France où elle se rend un peu plus tard, le mystère s’épaissit. L’état civil confirme, documents à l’appui, qu’un mariage a bien été célébré en 99 entre Josiane Grattepanche « née à Cambrai (Nord) » en 1939 et un Lahouari T. « sans profession, né à Oran (Algérie) », 14 ans plus tard. La signature de Josiane est apposée au bas de l’acte de mariage. De même que celles des deux témoins (le minimum requis par la loi) parmi lesquels la sœur du marié chez qui les deux époux sont d’ailleurs domiciliés.

Plus surprenant encore : une copie des vrais documents d’identité de la retraitée figure dans le dossier conservé en mairie et un contrat de mariage « conforme » a même été déposé chez un notaire. Tout semble en règle. À tel point que l’employé de l’état civil suggérera à la retraitée d’aller voir le bâtiment d’honneur de la mairie… au cas où le lieu lui rappellerait quelques souvenirs. De santé fragile mais ne souffrant pas de problèmes de mémoire, Josiane, elle, n’en démord pas : elle ne s’est jamais mariée et pourrait avoir été victime d’une usurpation d’identité. L’hypothèse, plausible, se heurte cependant à pas mal d’écueils. Outre les nombreux papiers qu’il faut fournir avant un mariage (extraits d’acte de naissances, pièces d’identité, certificat médical prénuptial…), il faut par exemple, dans le cas d’une usurpation, trouver une fausse mariée qui ressemble à la vraie pour passer devant M. le maire ou son adjoint. Lahouari T., qui n’habite plus Rueil, n’a pas pu être contacté.

Selon sa sœur, aujourd’hui domiciliée dans le Val-de-Marne, il serait rentré en Algérie après le départ de son épouse « partie du jour au lendemain sans donner de nouvelles ». « En tout cas, le mariage a bien eu lieu », affirme la présumée belle-sœur de Josiane, jointe ce samedi par téléphone. La Mairie de Rueil-Malmaison qui a pris l’affaire au sérieux a transmis le dossier au procureur de Nanterre. Si une enquête du parquet confirme l’usurpation d’identité, le mariage sera cassé. Dans le cas contraire, Josiane, la « retraitée-célibataire », devra entamer une procédure de divorce à 76 ans.

Riad