Une "loi d’orientation" du secteur des Affaires religieuses "en cours d’élaboration"
TIZI-OUZOU – Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aissa, a indiqué, lundi à Tizi-Ouzou, qu’une « loi d’orientation » de son secteur est « en cours d’élaboration » et sera bientôt soumise au Conseil des ministres et aux deux chambres du parlement pour examen puis approbation.
« L’islam hérité de nos aïeux a toujours été un islam modéré, de réconciliation, du vivre ensemble et de partage, qui a toujours unifié les Algériens à travers l’Histoire. Et l’objet de cette loi d’orientation est de sécuriser cet héritage et de faire face aux multiples invasions que charrie la mondialisation rampante », a souligné le ministre à l’ouverture des travaux du premier colloque sur « Les zaouïas et l’héritage culturel et cultuel », organisé par la Confrérie Rahmania.
Appelant les Algériens à se rassembler autour des zaouïas qui sont « le porteur de cet héritage », Mohamed Aissa a mis l’accent sur « la nécessaire vulgarisation » de leurs préceptes moraux qui constituent « le seul rempart aux idiologies extrémistes » et aux « velléités néocolonialistes destructrices des Etats et des Nations ».
« Il est impératif de promouvoir notre patrimoine cultuel ancestral dont l’âme est foncièrement pacifique pour en faire un rempart contre toutes ces idéologies extérieures et étrangères à nôtre culture de tolérance et de fraternité fortement ancrée dans notre société », a-t-il soutenu à ce propos.
Interpellé sur les discours extrémistes véhiculés par certaines chaînes de télévision captées en Algérie, le ministre a révélé que son département « est en phase d’élaborer une charte pour le discours religieux sur les mass médias », en collaboration avec l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV).
« Nous avons déjà entamé un travail profond avec l’ARAV pour l’élaboration d’une charte pour le discours religieux sur les mass médias, qui ne sera pas imposée mais partagée et fruit d’un effort consensuel, pour étouffer cette tendance et dissuader toute tentation », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, et s’agissant des revendications avancées par le syndicat des imams, le ministre a indiqué qu’il ne lui appartenait pas en tant que ministre des Affaires religieuses de réviser des lois qui auront une incidence financière sur le pays, mais qu’il « garde ouvertes les portes du dialogue », niant l’existence d’une quelconque polémique à ce sujet.
Mohamed Aissa a effectué une visite de travail à la mosquée El Atik, située au niveau de la haute ville de Tizi-Ouzou, où des explications lui ont été fournies sur le projet d’extension de cette mosquée.