Dans une allocution, lue en son nom par le chef de cabinet du ministère Zoubir Djouabri, lors d’un atelier technique sur les géosciences, le ministre a souligné que « le principal objectif qui guide la politique du secteur est de mettre en évidence de nouvelles réserves d’hydrocarbures, y compris celles accessibles par l’amélioration de taux de récupération des gisements matures ».
Selon M. Guitouni, le domaine minier en hydrocarbures compte de nombreux champs matures cumulant plusieurs décennies de production, ce qui impose l’introduction de nouvelles technologies avec des techniques de récupération assistée afin d’en améliorer les performances.
« Nos gisements d’hydrocarbures les plus anciens, tels que Hassi Messaoud et Hassi R’mel, produisent en continu depuis des décennies et recèlent encore des volumes de réserves restants considérables à exploiter », a-t-il affirmé.
Dans ce sens, il a insisté sur l’importance de tirer profit des solutions techniques et technologiques existantes en associant davantage le monde scientifique pour préserver à moyen et long termes l’indépendance énergétique de l’Algérie.
« Il est une réalité que la paradigme de la découverte des grands gisements a effectivement laissé place à de nouvelles approches imposées par des circonstances d’ordre géologique, mais aussi technique et technologique, telle que l’amélioration de taux de récupération », a soutenu M. Guitouni.
Il a rappelé, dans ce cadre, que durant la crise pétrolière que l’industrie vient de traverser, la technologie et l’innovation avaient constitué « les atouts principaux des compagnies et des acteurs du domaine pour assurer leur survie et leur maintien ».
« Le vaste domaine minier hydrocarbures algérien demeure sous-exploré. Seul un tiers de ce domaine est exploré alors que les deux tiers devront l’être dans l’avenir et confirmeront les grandes potentialités que recèle le domaine minier national », a-t-il encore noté.
De son côté, le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Arezki Hocini, a fait savoir que l’augmentation du taux de récupération de 10%, grâce aux nouvelles techniques et technologies, permettra de prolonger de 30 ans les gisements matures. Selon lui, le taux de récupération dans les gisements algériens se situe actuellement entre 20 et 30%.
Organisé par Alnaft en collaboration avec l’Association européenne des géoscientifiques et ingénieurs (EAGE), cet atelier technique sur les géosciences, qui se tient du 28 au 30 janvier, regroupe des experts et spécialistes dans le domaine de l’exploration pour échanger sur les différentes thématiques relatives à la récupération améliorée de pétrole dans les champs matures et l’évaluation de réserves profondes.