Le gouvernement algérien a introduit un nouveau cadre législatif visant à mieux protéger et promouvoir les droits des personnes en situation de handicap. Ce projet de loi prévoit des sanctions sévères pour ceux qui exploitent ces individus, notamment dans des pratiques telles que la mendicité.
Toute personne exploitant un individu handicapé dans le cadre de ces activités risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans, accompagnée d’une amende de 50 millions de centimes.
Ces sanctions sont renforcées si le coupable a un lien direct avec la personne exploitée, tel qu’un parent.
Le projet de loi ne se limite pas aux sanctions. Il introduit également de nouveaux avantages pour les personnes en situation de handicap.
Parmi ces mesures figurent la gratuité des transports publics, y compris les trains et les vols intérieurs à condition que la personne soit reconnue à 100 % comme handicapée.
Ces avantages s’étendent également aux accompagnateurs, qui bénéficieront des mêmes réductions.
En matière de logement, les personnes handicapées pourront bénéficier de réductions lors de l’achat ou de la location de logements publics.
Amélioration des services de santé
Le texte de loi met un accent particulier sur l’accès aux soins de santé.
Il prévoit la fourniture gratuite de dispositifs médicaux, tels que les prothèses et autres aides techniques, ainsi qu’un accès facilité aux services de santé spécialisés.
Un autre volet important concerne l’assistance psychologique et la réadaptation fonctionnelle, qui seront renforcées pour mieux répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.
Intégration dans l’éducation et l’emploi
Pour garantir une meilleure inclusion, le gouvernement algérien entend aussi assurer à cette catégorie de la population un accès à l’éducation et à la formation professionnelle.
L’intégration dans les écoles et universités sera obligatoire, avec un soutien pédagogique adapté à leurs besoins.
🟢À LIRE AUSSI : Des sandwichs cachir proposé par Air Algérie font le buzz
En matière d’emploi, les entreprises devront réserver au moins 1 % des postes aux travailleurs handicapés.
Si elles ne respectent pas cette exigence, elles seront tenues de payer une cotisation spéciale destinée à financer les programmes d’insertion professionnelle.
Accès à la culture et au sport
Le projet de loi accorde une importance particulière à la participation des personnes en situation de handicap aux activités culturelles, sportives et récréatives.
Les infrastructures publiques devront être adaptées pour permettre leur accès, et les institutions éducatives seront tenues d’encourager la pratique sportive et culturelle.
Le pourcentage de places de parking réservées à ces personnes dans les espaces publics sera augmenté de 4 % à 5 %.
Sanctions contre les abus et les fraudes
En plus des avantages et des droits garantis, la loi introduit des sanctions contre ceux qui abusent du système.
Toute personne qui tente d’obtenir des aides financières ou matérielles réservées aux personnes handicapées par des moyens frauduleux, comme des déclarations mensongères, risque jusqu’à cinq ans de prison et de lourdes amendes.
La loi prévoit également des peines allant jusqu’à 10 ans de prison pour les actes de violence commis à l’encontre des personnes handicapées.
🟢À LIRE AUSSI : Vols France – Algérie : des perturbations importantes annoncées jusqu’au 1er novembre 2024
Ce projet de loi marque une étape cruciale dans la protection et la promotion des droits des personnes en situation de handicap en Algérie.
En renforçant leurs droits et en introduisant des sanctions contre les abus, le gouvernement vise à créer un environnement plus inclusif et respectueux de leur dignité.
Ces mesures permettront de garantir une meilleure intégration sociale et professionnelle, tout en assurant une protection accrue contre les exploitations et les discriminations.