Le sujet de l’immigration fâche depuis la nuit des temps, pourtant, personne ne pouvait imaginer que cela entraînerait une crise diplomatique entre deux pays. Et alors que la diplomatie et les perturbations dans les relations entre deux pays concernent principalement le gouvernement et la classe politique, leurs répercussions ne touchent autre que le peuple. C’est l’histoire d’une petite fille algérienne et son père.
Puisque l’immigration est au cœur des problèmes entre l’Algérie et la France, l’Hexagone décide de durcir l’immigration notamment si près des élections présidentielles. Dernière ligne droite pour le président français Emmanuel Macron afin de corriger son bilan migratoire.
Ce durcissement touchera certainement un nombre considérable d’algériens, comme c’est le cas pour une petite fille et son père, ayant reçu un refus de renouvellement de son titre de séjour par la préfecture du Gard dans le sud de la France. Cela veut dire que son père devra quitter le territoire français, et la petite âgé de 10 ans devra impérativement le suivre.
Un cas qui crève les yeux
Ce n’est pas tout, la situation s’avère beaucoup plus dramatique que ce que l’on peut imaginer. La petite a un cancer, une tumeur de la rétine, diagnostiquée en Algérie en 2012 à l’âge de un an, elle perd la vue cinq ans plus tard. En 2017, le constat est frappant, avec un cas compliqué et un manque de moyens dans son pays natal, elle sera orientée vers l’Institut Curie, en France, et ce après la chimiothérapie, un hôpital en Jordanie et même un coma. C’est là où son père a pris l’avion, sa fille dans les bras, laissant derrière lui son épouse et ses deux petits garçons, espérant trouver un bon suivi médical.
Son malheur ne s’arrête pas là, puisque des tests génétiques révèlent la présence du gène RB1, un accélérateur du développement tumoral. La petite fille doit continuer à être suivie.
Un départ qui peut coûter une vie
l’Affaire a été examinée par le tribunal administratif ce mardi 12 octobre, déterminée à aller voir et parler au juge mais finalement envahie par la peur, elle n’accompagne pas son père au tribunal. Leur avocate, Me Pascale Chabbert-Masson, explique que suite à leur éventuel départ, la fille peut mourir.
L’arrêté oblige le père à quitter le territoire dans un délai d’un mois. L’avocate déplore « l’inhumanité » de la préfecture traitant ce dossier, sachant qu’aucun représentant de la préfecture n’était à l’audience du tribunal administratif. Le jugement a été mis en délibéré.