Une hausse de la production des poissons bleus est enregistrée dans les ports de la wilaya depuis le début du mois sacré. Près de 33 tonnes de sardine ont été ainsi pêchées à Oran durant les cinq premiers jours du mois sacré soit le tiers de la production totale de poissons bleus durant la même période qui a atteint 108,75 tonnes, a-t-on appris de sources bien informées à la direction de la pêche et des ressources halieutiques.
Première conséquence de cette hausse de la production, le prix de la sardine a sévèrement chuté de 500 dinars à seulement 100 dinars en l’espace de quelques jours. Le kilo de sardine est même proposé dans certains marchés à 70 dinars. La même source précise que 4,2 tonnes de bogue, 1,9 tonne de saurel et 4,7 tonnes de sardinelle ou «latcha» ont été pêchées durant la même période.
Il est à rappeler que la campagne de pêche des poissons pélagiques, lancée au début mai et qui s’étalera jusqu’à fin octobre prochain, a permis la pêche entre le 1er et le 24 mai dernier de plus de 288 tonnes de poissons pélagiques, dont 95,3 tonnes de sardine. 70 sardiniers ont été mobilisés à Oran et 52 autres à Arzew pour cette campagne. La direction de la pêche a, parallèlement à la campagne de pêche des poissons pélagiques, lancé une opération de sensibilisation sur «le repos biologique» concernant les chalutiers et le chalutage à plus de 3 miles.
Cette période de fermeture, arrêtée du 1er mai au 31 juillet de chaque année, fixe les limitations d’utilisation des chaluts pélagiques.
La mer méditerranée se caractérise par une faiblesse de la productivité de ses eaux en raison du manque de sels nutritifs, en particulier à mesure que l’on s’éloigne du détroit de Gibraltar. Elle est considérée pour cette raison comme une mer globalement oligotrophe c’est-à-dire peu productive.
Le stock de la biomasse pêchable est en constante diminution, selon les résultats d’une étude menée par des chercheurs algériens en collaboration avec leurs homologues espagnols et qui ont fait ressortir que le stock de la biomasse totale (faune maritime) est estimé à 600.000 tonnes par an, mais que l’Algérie ne peut pêcher que 220 000 tonnes par an au maximum, soit un tiers du stock total.
A. Saïd