Sur les 200 agences immobilières activant à Oran, il n’en reste, selon des professionnels du secteur qu’une quarantaine actuellement en activité. Cette situation alarmante est, selon les mêmes interlocuteurs, due à la léthargie qui frappe le secteur de l’immobilier à l’ouest du pays.
A Oran, nous confiera Lahouari S, un connaisseur du secteur, «l’immobilier a atteint, ses quatre dernières années, une telle hausse des prix qu’il n’est plus possible d’aller au-delà. La conséquence directe est la stagnation des activités d’au moins de 50% des agences que ce soit pour la vente, la location ou même l’achat d’assiette foncière ou de lot de terrain à bâtir. A titre indicatif, l’appartement type F3 qui faisait 65 millions de dinars a enregistré un bond atteignant 180 millions de dinars, bien entendu en fonction de son emplacement et du quartier. Alors qu’à la même période, les logements haut standing et dans des quartiers huppés d’Oran, ne dépassaient qu’exceptionnellement les 100 millions de dinars.»
Les locations ont également atteint des sommets dépassant l’entendement. La forte demande surtout venant de coopérants ou d’expatriés exerçant dans les nombreuses multinationales récemment installées à Oran ont dopés le marché faisant faire à la formule location d’appartements meublés un bond exponentiel.
Le prix du mètre carré des lots de terrains à bâtir, dont la rareté à El Bahia, n’est d’ailleurs un secret pour personne, varie entre 80 000 dinars et 200 000 dinars. D’ailleurs, insistera notre source, « la totalité des terrains ont été cédés aux enchères par l’agence de régulation foncière de la wilaya en 2012.» En plus des contraintes suscitées, notre interlocuteur a souligné le rôle que jouent certains intermédiaires qui minent complètement les règles régissant le secteur.
Saou Boudjemâa