Hier dimanche 30 mars, devait se tenir à l’hôtel Riadh à Sidi-Fredj, une rencontre entre le ministre de la santé et des membres du corps médical et paramédical, mais à la place de cette réunion officielle, les invités se sont retrouvés en plein milieu d’un meeting en faveur de Bouteflika, animé par Sellal.
Certains membres qui se sont vraiment sentis floués ont décidé de quitter les lieux. Ils n’ont pas accepté le fait d’être utilisé par leur propre administration qui leur a délivré de faux ordres de mission, dans le seul but de remplir les meetings en faveur du président candidat. Beaucoup de médecins ont même dénoncé cette tentative d’utilisation du secteur de la santé aux fins d’obtenir un quatrième mandat pour Bouteflika.
Pour certains invités, cette opération mise en œuvre par les équipes de Bouteflika est «indécente», ils expliquent que c’est «sur le dos des centaines de milliers de malades, au moment où le secteur se débat dans de graves problèmes » que le staff de campagne du président sortant a agi.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ce genre de maladresse de la part des équipes de campagne de Bouteflika peut avoir comme conséquence, d’attiser les tensions dans un secteur de la santé déjà sensible. Il semblerait que le staff du président a oublié que la menace de la reprise du mouvement de grève par les différents syndicats autonomes est toujours d’actualité.
Enfin, rappelons que ceci ne semble pas être le premier écart des équipes de Bouteflika puisque ces derniers sont continuellement accusés d’utiliser les ressources de l’État et les fonctionnaires des organismes publics pour mener la campagne électorale du président sortant. Il y a déjà plusieurs semaines, que certains dénoncent les abus du staff du président. Ces voix qui se sont élevées veulent alerter la commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle sur les agissements illégaux du clan présidentiel