à l’occasion de la journée nationale de la presse, le quotidien El Moudjahid a rendu hommage à une catégorie de la profession que sont les reporters-photographes en éditant un numéro spécial. « Les maîtres du temps », lit-on sur la page de couverture en prélude à un tissu d’éloges à une profession qui immortalise des faits qui marquent l’actualité.
« Les photographes de presse sont là où l’actualité se déroule, là où l’histoire s’écrit, là où les enquêtes captent ou non le stylo du reporter », lit-on dans l’éditorial de la publication. En pages intérieures, on retrouve des portraits d’anciens photographes qui ont marqué de leur empreinte le parcours de la presse nationale.
Un hommage particulier rendu à ceux qui ne sont plus de ce monde, victimes du terrorisme ou d’accidents lors de l’exercice de leur mission. La publication a cité, entre autres, Djamel Bouhidel, Abdelmadjid Yacef, Djillali Arabdiou, Mohamed Taleb, Ali Bennour, Adel Zerrouk. Anciens et nouveaux, des portraits sont brossés pour souligner la passion qui lie ces hommes à leur métier.
La parole est donnée dans ce numéro à Lyes Meziani, chercheur en iconographie, qui a retracé l’histoire de la photographie, ses origines et son évolution.
L’auteur plonge ensuite les lecteurs dans l’univers photographique de la guerre de libération nationale. On y apprendra que l’histoire des premiers photographes algériens remonte au début du XIXe siècle.
Deux noms avaient alors émergé : Merazi et Amar Djehal. Le premier s’est initié à la photographie lors de sa mobilisation durant la Première Guerre mondiale (1914-1918) et l’autre, en Suisse, où il avait émigré en 1915. Alors que Mohamed Kouaci est présenté comme le père de la photographie algérienne qui mérite de « figurer dans les manuels scolaires et les livres d’histoire ».
Il était le seul photographe d’El Moudjahid historique. Louiza Djedaidia est, quant à elle, la première femme algérienne à s’engager dans le métier de la photographie.
Les reporters-photographes qui travaillent souvent dans l’ombre du journaliste méritent amplement cette considération. Si on peut retenir la signature d’un article, la photo est la première à capter l’attention. Elle est même parlante dans la mise en valeur d’une information. C’est à cela que se mesure l’importance du reporter-photographe.
R. N.