Une université internationale dédiée à la recherche en sismologie sera prochainement créée en Algérie avec un financement des Nations unies.
Cette structure sera chargée de réaliser des études approfondies sur le phénomène des tremblements de terre et des tsunamis tout en collectant l’ensemble des données les concernant en particulier dans la région nord-africaine.
Une université internationale dédiée à la recherche en sismologie sera «prochainement» créée en Algérie avec un financement des Nations unies, a indiqué, hier, mardi, à l’APS, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Abdelhafidh Aourag. L’idée de créer une université spécialisée dans les séismes et les tsunamis, a-t-il précisé, a été proposée par les Nations unies à l’Algérie, laquelle l’a accueillie favorablement. Cette structure permettra, selon les spécialistes, de réaliser des études approfondies sur le phénomène des tremblements de terre et des tsunamis tout en collectant l’ensemble des données les concernant, en particulier dans la région nord-africaine qui est mal connue, notamment en Algérie et dans la plupart des pays africains.
L’université, a ajouté M.Aourag, sera, par la suite, jumelée au Centre de recherche internationale en sismologie, situé au Japon, pour coordonner tous les efforts en matière de connaissance des séismes et des tsunamis, et des mesures de prévention et d’éducation à développer en direction des populations pour y faire face.
Ce jumelage aura certainement un impact positif sur le fonctionnement de cette structure, sachant que le Japon a acquis une longue expérience et une expertise des plus riches en matière d’études sismologiques. A l’ouverture d’une conférence internationale sur les séismes et les tsunamis qui se tient à l’Unité de développement des équipements solaires de Bou Ismaïl, M. Aourag a indiqué qu’au-delà de la mise à niveau des chercheurs et spécialistes en matière de sismologie et de connaissance des tsunamis par la présentation des dernières études en la matière, cette rencontre scientifique a pour objectif principal de mettre en place des réseaux de chercheurs et spécialistes en Méditerranée, et en particulier en Afrique du Nord, pour mieux connaître la plaque nord-africaine. Pour ce responsable, les séismes ne connaissent pas de frontières et il sera à l’avenir plus intéressant de les appréhender de manière coordonnée en vue de mettre en place une «carte mondiale des séismes». Ce qui intrigue toujours les chercheurs, c’est l’impossibilité de prévision du temps des séismes.
Des travaux de recherche se poursuivent toujours dans ce sens et des moyens énormes ont été déployés notamment dans les pays développés et situés dans des zones fortement sismiques.
Les travaux de la conférence internationale organisée à Tipaza se sont poursuivis par des communications sur les séismes et les tsunamis, présentés par d’éminents spécialistes en la matière et venus des Etats-Unis, de France, d’Italie, du Portugal, d’Espagne, de Grèce et de Turquie, ainsi que de pays arabes et maghrébins.
M’sila : une troisième victime
Une femme de 76 ans, blessée lors du séisme qui a secoué, vendredi dernier, la localité de Beni Ilmène (M’sila), est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital du chef-lieu de wilaya, portant le bilan de cette catastrophe à trois morts, selon les autorités locales.
La plupart des blessés admis aux urgences des structures sanitaires locales, ont pu regagner leurs domiciles, à l’exception de sept personnes toujours en observation, précisent les mêmes responsables. Le bilan global des blessés s’est également aggravé puisque la réplique de dimanche, qui a fortement ébranlé la commune de Ouennougha (10 km de Beni Ilmème), a fait 43 blessés dont 23 toujours en observation. En outre, les infrastructures administratives et les équipements publics ont été «pour la plupart, plus ou moins endommagés», a affirmé, hier, le wali Mohamed-Salah Manaâ.
Les premières expertises effectuées laissent apparaître des fissures et des effondrements partiels au niveau de 7 mosquées, dont 4 à Ouennougha, 2 collèges d’enseignement moyen à Beni Ilmène et 7 écoles primaires dans les deux localités ainsi qu’au niveau des locaux de l’administration communale, a précisé le même responsable.
R. N. / APS