Contrairement à ce qui a été annoncé par le comité de suivi des enseignants de l’université Alger 3, le mouvement de débrayage prévu pour aujourd’hui et demain n’aura finalement pas lieu.
« Nous avons opté pour le gel de la grève après notre rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur qui nous a annoncé une série de mesures entreprises en notre faveur », nous a indiqué Mohamed Rezig, coordinateur du Cnes à l’université Alger 3. En effet, suite au sit-in organisé par les enseignants en face du siège du MSERS mercredi dernier, Tahar
Hadjar a reçu une délégation composée de cinq enseignants de sciences politiques qui lui ont fait part de leurs revendications suite à leur agression, le 16 février dernier, au sein de l’université alors qu’ils tenaient une réunion pour la constitution du bureau Cnes Alger 3. «Le ministre nous a assuré qu’il était au courant de ce qui se passait au sein de la faculté des sciences et nous a annoncé qu’une commission d’enquête ministérielle a été mise sur pied pour mettre au clair cette affaire qui a porté atteinte à la dignité des enseignants», nous a indiqué Rezig. Aussi, d’après le P-V de la rencontre dévoilé par les enseignants, le ministre de l’Enseignement supérieur a apporté son soutien aux enseignants protestataires et annoncé que la commission d’enquête rendra son verdict dans les jours à venir. Dans ce sillage, il affirmé que des sanctions seront prises à l’encontre des agresseurs et autres éléments mêlés à cette affaire et cela avant les vacances de printemps qui débuteront le 16 mars. Pour sa part, Mohamed Rezig, très enthousiaste, s’est dit satisfait du résultat de cette rencontre avec Hadjar qu’il a qualifiée de positive. «Nous sommes très contents de l’aboutissement de cette rencontre car le ministre a pris le soin de nous écouter et prendre les décisions adéquates », nous a-t-il fait savoir. Interrogé sur la commission d’enquête installée par le recteur Rabeh Cheriet, notre interlocuteur nous affirmé que cette dernière n’a jamais existé. «Nous avons contacté certains enseignants cités par le recteur comme faisant partie de cette commission, ils nous ont assuré qu’ils n’ont jamais tenu de réunion », a déclaré notre interlocuteur, qui a accusé ouvertement le recteur d’Alger 3 d’être derrière leur agression. « Il est le commanditaire et architecte de cette agression, j’en suis sûr à 3 000% », a-t-il dénoncé. Rappelons que depuis leur agression, les enseignants n’ont rencontré le recteur de la faculté Alger 3 qu’une seule fois le 1er mars dernier, la veille de leur assemblée générale. Une réunion qui s’est soldée par un échec vu que le recteur n’a pas voulu prendre parti ni défendre les enseignants agressés dans l’enceinte de la faculté. S’agissant du sort du conseil national des enseignants du supérieur gelé par le ministre Hadjar depuis l’épisode du 16 février, le ministère campe sur sa décision et maintient son gel, a-t-on appris.