Manque d’hygiène, mauvaise gestion, anarchie, manque de sécurité et les maux dont souffre cette prestigieuse université sont nombreux.
Que se passe-t-il à l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène de Bab Ezzouar? Les étudiants son mécontents. Manque d’hygiène, mauvaise gestion, anarchie, manque de sécurité, et les maux dont souffre cette prestigieuse université sont nombreux. Les étudiants revendiquent une commission d’enquête afin de remettre le campus sur les rails. Dans un rapport établi par la cellule de l’Union générale des étudiants algériens (Ugea) de l’Usthb, destiné au recteur de cette dernière et dont nous détenons une copie, les rédacteurs font état de plusieurs anomalies et dysfonctionnements «honteux» qui portent gravement préjudice à «la plus grande université du pays».
En effet, les étudiants font état du manque d’hygiène et de la propagation des ordures et odeurs nauséabondes, ainsi que les salles de cours qui sont «dans un état piteux». Le parking n’est lui aussi pas épargné de ces maux. En raison du manque d’organisation et de régulation, l’Ugea fait savoir que plusieurs accidents surviennent chaque jour, générant ainsi «des disputes et des bagarres».
Face au mutisme et l’inaction des responsables, les étudiants ont pris l’initiative de s’occuper eux-mêmes de cette tache, seulement au plus grand étonnement de ces derniers, un responsable leur a fait savoir, et ce, mot par mot, que «tout est fermé dans cette université, vous ne trouverez rien dans mon bureau, et j’ai des instructions de ne rien vous donner» ajoutant «ce n’est pas que le parking qui est à l’arrêt, même la pédagogie et les autres services sont à l’arrêt eux aussi». Des mots qui sortent de la bouche d’un responsable de la plus prestigieuse Université algérienne, classée à plusieurs reprises parmi les meilleures universités du monde, ceci confirme le dicton «plus rien n’étonne».
Par ailleurs, les mécontents déplorent l’état des entrées principales du campus, qui selon eux «ne reflète guère l’image de l’université» mais plutôt «l’entrée d’un village éloigné». Ils soulignent également l’état de la chaussée délabrée, ainsi que les espaces verts abandonnés à leur sort et qui ne bénéficient d’aucun entretien, ce qui a provoqué à maintes reprises le déclenchement de feu.
Face à cet «état critique» dans lequel se trouve actuellement l’Usthb, le collectif s’interroge: «Jusqu’à quand et jusqu’où va aller notre université?» avec le comportement de ce responsable «irresponsable.» Ils demandent simplement «une commission d’enquête» qui sera chargée de «remettre l’université sur les rails», et appellent le recteur à prendre «les décisions et mesures adéquates dans les plus brefs délais». Il est à rappeler que les étudiants de cette université, déclencheront à partir du 25 octobre prochain et ce jusqu’au 30 du même mois un mouvement de boycott, suite aux prix pratiqués par les restaurateurs privés à l’intérieur du campus. Ils décrient des prix «exorbitants» et dénoncent le manque d’hygiène du «resto de l’université».