Les étudiants de la faculté des hydrocarbures de l’université M’Hamed-Bouguerra de Boumerdès (UMBB) ne décolèrent pas. Ils sont revenus, hier, à la charge pour reprendre le mouvement de protestation.
Ils ont organisé une marche du rectorat vers le siège la wilaya en empruntant la principale artère de la ville.
Ils étaient des dizaines d’étudiants à dénoncer la politique discriminatoire en matière de recrutement au niveau de Sonatrach et des sociétés exerçant dans le Sud dans le domaine des hydrocarbures dont ils détiennent des diplômes dans la spécialité après un long cursus.
Pour rappel, les étudiants diplômés de la faculté des hydrocarbures de l’université de Boumerdès sont exclus du recrutement après que les responsables politiques aient décidé que le recrutement sera réservé aux gens du Sud à l’issue des manifestations dans la région.
« La décision prise nous pénalise car il faut passer par l’Anem qui exige un certificat de résidence dans une wilaya du Sud », dénonce Kamel, diplômé dans la filière.
Il assimile ce procédé à de la discrimination sans tenir compte des critères de compétences ni de spécialités requises. «Cela dure depuis plusieurs mois.
Nous organisons des actions de protestation pour faire entendre notre voix afin de pouvoir travailler dans les entreprises pétrolières du Sud, mais il n’y a rien eu de concret », s’offusque Abderrahmane, un autre étudiant qui précise que le certificat de résidence dans le sud est toujours maintenu.
Les promesses faites par les responsables concernés, à commercer par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, n’ont pas été tenues, grognent les étudiants. Ils exigent l’intervention du Premier ministre pour régler ce problème qui dure depuis longtemps.
Ils menacent de poursuivre leurs actions de protestation jusqu’à satisfaction de leur principale revendication relative au recrutement dans le Sud à la fin de leur cursus universitaire.
