Université d’été des associations de consommateurs à Béjaïa: La qualité de vie en question!

Université d’été des associations de consommateurs à Béjaïa: La qualité de vie en question!

Le consommateur pense-t-il à sa qualité de vie? plus maintenant, estime-t-on à la Fédération des associations de consommateurs.

Une vie saine et de qualité est le rêve de tous les Algériens touchés de plein fouet par une austérité due à la baisse des revenus pétroliers. C’est une situation plus que compliquée et un débat sans fin pour les associations qui tentent de redonner la joie de vivre aux consommateurs.

Avant-hier, la 5ème édition de l’université d’été des associations de consommateurs a été consacrée à ce sujet considéré par les participants comme étant une réalité lourde et difficile à gérer. Venus des quatre coins du pays, les participants ont essayé d’analyser la problématique dans un conclave qui s’est tenu à l’hôtel le Sarrasin à Béjaïa. Le président de la Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, le président de l’association sociale pour la protection des consommateurs et de l’environnement «Talssa», Nourddine Aidli et avec la participation du docteur Abidi Mohamed, vice-président de la Fac et le professeur Saïd Bachir, trésorier adjoint, ont conjointement animé une conférence autour du thème «Qualité de vie, sa réalité sur le terrain et la manière de sa prise en charge». Avec toutes les dépenses que l’Algérien effectue durant l’année, l’augmentation des prix à la consommation des ménages et le taux de chômage, qui va en augmentant, les petites bourses gardent-elles encore le sourire?

Une question, à laquelle les quatre animateurs de la conférence trouvent difficile d’y répondre car la qualité de vie diffère d’une personne à une autre et les statistiques perdent toute leur signification devant un tel sujet. Ce n’est pas pour autant qu’on doit assister sans réagir à la mort lente des consommateurs. Les organisateurs et les représentants de plusieurs associations venus d’autres wilayas, qui activent dans ce domaine, ont partagé leurs expériences. Un facteur qui n’y est pas sans illustrer tout l’intérêt porté à l’endroit de la qualité de vie.

«La fédération est une école pour les associations, on s’est engagé pour aider le consommateur toutes catégories confondues. Cette rencontre nous a permis de partager nos expériences et d’échanger les idées. Le choix d’aborder la qualité de vie des consommateurs trouve sa raison d’être dans la lutte que nous menons depuis longtemps pour défendre leurs droits», a indiqué le président de l’association Talssa.Le bien-être ou le pouvoir d’achat ne représente pas les indicateurs réels pour jauger la vie d’un groupe d’individus et ce n’est pas suffisant pour vivre sainement. «Chaque individu voit à sa manière sa qualité de vie, notre société recèle des points négatifs et positifs, mais les enjeux sont grands et conduisent à la diminution de la qualité de vie. On doit travailler ensemble pour apprendre à vivre en communauté», ajoute le président de la Fédération des consommateurs.

«Comment on vit, pourquoi on vit?» s’interroge le docteur Mohamed Abidi avant de se lancer dans l’explication du sujet, mais compte tenu de la dimension de celui-ci, qui regroupe plusieurs aspects,L’humain n’est pas arrivé à comprendre et à expliquer. Or, les définitions qui existent sur le sujet restent incapables de traduire la réalité vécue quotidiennement. Le docteur informe les présents que la problématique de la qualité de vie a été posée en société après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les gens ont commencé à s’y intéresser davantage parce que la guerre avait eu pour conséquences beaucoup de blessés, des handicapés et autre dégâts.

«Notre société est différente des autres, en Algérie la qualité de vie est vue comme un produit», a-t-il estimé. Selon les animateurs de la conférence, c’est une erreur qui a coûté aux Algériens la perte de leur bonheur, estimant que le débat sur ce sujet nécessite la présence des experts pour les aider dans cette mission difficile. Vers la fin de la conférence, le professeur Saïd Bachir a soulevé deux aspects de la qualité de vie. D’abord, la réflexion sur la consommation en tout genre comme les produits alimentaires et les loisirs, puis l’importance du bonheur dans la vie sachant que la richesse n’est pas forcément un moyen qui aboutit à une qualité de vie meilleure et saine.