Un chiffre hallucinant a été publié il y a quelques jours par la presse nationale concernant le nombre de docteurs chômeurs en Algérie. Il s’agit en effet de 22 000 docteurs qui se sont retrouvé sans emploi malgré huit ans d’études supérieurs.
Après avoir médiatisé ce constat alarmant, les journaux algériens notamment le quotidien arabophone Echorouk rapporte aujourd’hui, vendredi 24 septembre que certaines universités font appel ces dernières années à des enseignants qui détiennent uniquement un diplôme de licence ou de master. Ces derniers sont chargés de dispenser des cours relevant de certaines spécialités qui connaissent un manque cruel d’enseignants universitaires et d’encadrants.
De ce fait, des diplômés en licence et en masters se retrouvent entrain d’enseigner des modules à des centaines d’étudiants, censé être formés par des docteurs et des professeurs. À cet effet et à l’approche de la rentrée universitaire 2021/2022, le ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué dans une note destinée aux directeurs des établissements de l’enseignement supérieur qu’il est strictement interdit de faire appel aux détenteurs de licences et masters uniquement.
Les directives du ministère de l’Enseignement supérieur
Cependant, le département de Abdelbaki Benziane a ajouté que si un manque d’enseignant-chercheur et d’encadrant a été constaté, il serait exceptionnellement permit de recourir aux diplômés en licence et master, mais à une condition. En effet, la même source réitère l’importance et l’obligation pour ces derniers d’avoir les compétences scientifiques requises ainsi qu’une expérience professionnelle conformément aux normes et critères fixés par le décret exécutif n 01-293 du 1er octobre 2001.
Ainsi, les directeurs des établissements universitaires sont appelé à prioriser ceux qui détiennent un diplôme de magistère ou les doctorants non salariés qui sont autorisés à enseigner les étudiants de première année licence, dans le cadre des TD et TP. Enfin, Ces doctorants doivent évidemment appartenir à l’établissement universitaire en question, dans lequel ils préparent leurs thèses de doctorats, et ce, en bénéficiant d’une récompense financière selon l’article 6 du décret exécutif n 10-231 du 2 octobre 2010.