La pandémie est loin d’être finie. C’est ce que disent les chiffres de contamination que l’Europe enregistre chaque jour à cause du variant Omicron qui ne va pas tarder à dominer en Algérie, prédisent les spécialistes. C’est dans ce climat d’incertitude que les étudiants rejoignent les bancs de leurs universités.
Aujourd’hui, 03 janvier 2022, Boualem Saïdani, DG des enseignements et de la formation supérieure au Ministère de l’Enseignement Supérieur, ex-recteur de l’université de Béjaia, s’est exprimé sur le taux de vaccination dans le milieu estudiantin, mais aussi sur les résultats donnés par l’enseignement à distance.
La réticence au vaccin pousse-t-elle vers l’enseignement à distance ?
Le responsable confie, dans une déclaration accordée à Echourouk TV, que le taux de vaccination en milieu universitaire est très insuffisant pour prétendre à une quelconque immunité collective au sein de ce milieu. M. Saidani dévoile que les universités algériennes ne comptent pas plus de 20 % de vaccinés, dont 4 % uniquement qui sont des étudiants.
Ces chiffres démontrent que les étudiants algériens ne se sentent nullement concernés par la crise sanitaire, et sont loin d’être impliqués dans la campagne vaccinale. Une chose qui pousse le ministère à chercher des alternatives, notamment celle du recours à l’enseignement à distance.
Cette démarche n’est pas si mal, estime le responsable. M. Saidani, qui a même indiqué que l’enseignement à distance, mis en place lors des précédentes vagues de la covid-19, a donné des résultats « acceptables ». Cette affirmation se veut-elle prémonitoire de l’adoption de cette mesure lors de l’année 2022 ? Seule l’intensité de la prochaine vague qui sera causée par le variant Omicron pourra nous le dire.
Cependant, il aurait fallu peut-être miser sur une campagne de sensibilisation plus large au sein de laquelle les étudiants ne seraient pas uniquement des cibles, mais aussi des acteurs qui vont jouer un rôle dans la prise de conscience collective des bienfaits du vaccins.