ARIS – Au total 834 conventions de partenariat et d’échange ont été signées entre les établissements algériens et français et 5.765 déplacements d’enseignants et de cadres des établissements algériens vers les établissements français ont été enregistrés en 2015 et 2016.
Ces chiffres communiqués par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, à l’occasion de la tenue à Paris de la 4e conférence algéro-française sur l’enseignement supérieur et la recherche, dont les travaux ont été clôturés jeudi, montrent en quelque sorte la densité des échanges dans le secteur des études supérieures.
« Cette 4e conférence intervient à un moment fort dans l’évolution des relations entre nos deux pays, relations qui ont connu, ces dernières années, d’intenses activités », a-t-il dit mercredi lors de son allocution.
A ces chiffres, il faudra ajouter les 600 étudiants boursiers algériens actuellement en formation dans les établissements français, en plus de 14.290 co-publications scientifiques internationales réalisées de 1995 à 2015, dont 1.357 en 2015.
L’Algérie a mis en place, dans le cadre de cette dynamique des relations avec la France, sept instituts de technologie appliquée en partenariat avec les Instituts universitaires de technologie français.
Organisée par les ministères français des Affaires étrangères et du Développement international, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en coopération avec le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la conférence a été jeudi, au dernier jour de ses travaux, l’occasion pour les participants des deux pays d’échanger leurs points de vue sur l’influence de l’outil numérique sur l’employabilité des diplômés et la formation professionnelle.
C’est dans ce contexte que le ministre avait souligné mercredi que le numérique se pose en « véritable solution » pour l’enseignement supérieur dans le but « d’appréhender les aléas de la massification, le développement de nouvelles générations d’infrastructures numériques », ajoutant qu’il fait partie des priorités du gouvernement algérien.
Plus d’une vingtaine de recteurs des universités algériennes et de directeurs centraux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont pris part à cette conférence qui s’est articulée autour des enjeux et perspectives du numérique sur les organisations et métiers des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en France et en Algérie.
Au cours de leurs travaux, les participants se sont également penchés sur le rôle du numérique dans les pratiques pédagogique et de recherche et son impact sur l’employabilité des diplômés.
En marge des travaux, un accord de coopération entre les universités de Béjaïa et de Lyon 3 a été signé. Il prévoit la mobilité des chercheurs, des cadres administratifs et techniques des deux côtés mais aussi des étudiants.
A travers cet accord, les deux universités devront animer en commun des manifestations scientifiques et monter des projets innovants, notamment en ce qui concerne les filières et disciplines des sciences humaines et sociales.
Avant d’achever sa visite de travail de deux jours en France, le ministre a effectué jeudi une visite à l’Institut universitaire de technologie (UIT) de Cachan (Ile de France, Val-de-Marne), créé en 1968. L’IUT de Cachan est spécialisé dans le génie électrique, informatique industrielle et génie mécanique et productique.
Accueilli par son directeur, De Olivera Alves Francisco, le ministre a visité les trois départements de l’IUT, à savoir les deux de Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII) et un de Génie Mécanique et Productique (GMP). Cet institut prend en charge tous les ans environ 250 étudiants en GEII et 150 en GMP auxquels s’ajoutent une trentaine d’apprentis pour un diplôme universitaire de technologie (DUT) et 250 apprentis et étudiants en licence professionnelle.